Foi, espérance et amour en couple et en famille Homélie Ste Famille B (27.12.2020)

Dimanche 27 décembre 2020 Ste famille B St Jean des Grésillons Gennevilliers

Foi, espérance et amour en couple et en famille

Foi, espérance et amour

La famille est un espace de relations entre des personnes pour vivre, grandir dans toutes les dimensions de la vie humaine et développer la foi, l’espérance et l’amour, qu’on appelle les vertus théologales

I La Foi en Dieu

a) La foi d’Abraham en Dieu a commencé lors de son départ : quelle grande foi en ce Dieu unique qu’Il ne connaissait pas, une foi qui devra être purifiée et grandir pour s’abandonner en Dieu notamment lorsqu’Abraham comprend que le Seigneur lui demande d’offrir en sacrifice Isaac (cf Gn 22).

b) La foi de Sara en Dieu s’appuie sur la foi de son mari en Dieu : Grâce à la foi, Sara, elle aussi, malgré son âge, fut rendue capable d’être à l’origine d’une descendance parce qu’elle pensait que Dieu est fidèle à ses promesses.

c) La foi de Marie en Dieu fut primordiale à ces deux moments si importants qui étaient sa réponse à l’Ange Gabriel - « Que tout se passe pour moi selon ta Parole » (Lc 1) - et au pied de la croix où son fils unique souffrait alors qu’elle le savait innocent et que, dans son coeur, elle pressentait ce qui se passait d’invisible dans l’amour et la passion qu’il vivait sur la croix.

la foi de St Joseph

d) La foi de Joseph en Dieu fut importante les 3 fois où il a fait ce que l’Ange du Seigneur lui demandait expressément de faire : ne pas répudier Marie, mais l’accueillir chez lui (Mt 1, 20-24), partir en Egypte avec Marie et l’enfant Jésus pour échapper aux massacres des nouveaux-nés par Hérode, puis après sa mort, le retour à Nazareth (Mt 2, 13-15.19-23).

Comment ces deux couples, comme tant d’autres avant et après eux ont-ils tenu notamment dans des moments de crise ou d’épreuve, si ce n’est en s’appuyant aussi sur la confiance qu’ils avaient l’un dans l’autre.

Face à cela, pour certains frères et sœurs désemparés, il y a des abus de confiance. Je pense notamment à ces sœurs et ces frères catholiques qui ont quitté notre Église, séduits par des pasteurs d’églises du réveil qui font des promesses de prospérité et de guérison contre de l’argent, parfois beaucoup d’argent pour leur seul profit matériel personnel, qui sont finalement déçus et qui ont honte de revenir à la Maison. Tendons-leur la main, encourageons-les à revenir. Accueillons-les avec joie comme le père de la parabole qui retrouve son fils parti (cf Lc 15) . Disons-leur qu’ils ont leur place dans notre famille-Eglise, que nous avons besoin d’eux, que toute prière est gratuite, …

II L’espérance en Dieu

a) L’espérance d’Abraham qui attendait l’accomplissement de la promesse du Seigneur qui l’avait mis en route : non seulement en lui donnant une terre mais aussi une descendance, un fils de sa chair, et pas en trichant avec Agar, la servante, comme mère porteuse, mais avec le fils de Sara, Isaac.

l'espérance de Syméon

b) L’espérance de Siméon auquel le Seigneur lui avait révélé qu’il verrait le Sauveur avant de mourir : c’est l’attente de l’accomplissement de l’annonce qui l’a fait resté à son poste de priant jour après jour au Temple de Jérusalem.

c) L’espérance de Marie dont St Luc écrit qu’elle médite les paroles dans son coeur, ne sachant pas tout, découvrant comment l’annonce de Dieu n’était pas un plan détaillé.

III L’amour conjugal

Hymne à l'amour 1 Corinthiens 13

L’amour entre Abraham et Sarah et l’amour de Marie pour Joseph et réciproquement. Pour certains, l’amour dans le couple pourrait venir en concurrence avec celui pour le Seigneur. En fait, l’amour dans le couple s’appuie sur cet amour pour Dieu qui est enrichi par l’amour pour son mari ou son épouse. Ce n’est donc pas l’un ou l’autre, mais l’un et l’autre. Autrement, dans l’amour de son mari ou de sa femme ou de ses enfants, on laisse aussi passer l’amour de Dieu pour chacun d’eux, et chacun reçoit cet amour de Dieu aussi à travers cet amour conjugal ou parental. Je vous invite à relire le commentaire du pape François dans ‘La Joie de l’Amour’ sur le chapitre 13 de la 1° lettre aux Corinthiens sur l’amour divin dont les attitudes peuvent être très inspirantes pour un couple ou une famille ou dans une communauté : « l’amour prend patience, l’amour rend service, il ne jalouse pas ... » (n°90-119).

La fécondité d’un couple, si elle peut passer par l’accueil ou le don de la vie à des enfants puis leur éducation, ne s’y limite pas. Car, il y a la fécondité sociale et ecclésiale dans un engagement associatif ou politique, un service dans l’Eglise ou non. Pour celles et ceux qui sont mariés à l’Église, il y a la grâce du sacrement de mariage, cette force qui se déploie dans le temps et selon les situations traversées, heureuses ou pénibles.

Je pense aussi à celles et ceux qui sont célibataires, ou dont le mari ou la femme est loin, resté au pays avec toutes les difficultés que cela peut représenter, mais aussi ceux qui ont été quittés ou qui sont divorcés-remariés. Nous sommes tous enfants de Dieu et le restons.

Gn 15,1-6 . 21,1-3 ; Ps 104 ; He 11, 8.11-12.17-19 ; Lc 2, 22-40

P. Olivier Joncour

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