4° dimanche de Pâques B (Jean 10, 11-18) (DiMail 70)
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DiMail 70 (revu)
Jésus disait aux Juifs : « Je suis le bon pasteur, le vrai berger. Le vrai berger donne sa vie pour ses brebis.
Le berger mercenaire, lui, n'est pas le pasteur, car les brebis ne lui appartiennent pas : s'il voit venir le loup, il abandonne les brebis et s'enfuit ; le loup s'en empare et les disperse. Ce berger n'est qu'un mercenaire, et les brebis ne comptent pas vraiment pour lui. Moi, je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent, comme le Père me connaît, et que je connais le Père ; et je donne ma vie pour mes brebis. J'ai encore d'autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie : celles-là aussi, il faut que je les conduise. Elles écouteront ma voix : il y aura un seul troupeau et un seul pasteur. Le Père m'aime parce que je donne ma vie pour la reprendre ensuite. Personne n'a pu me l'enlever : je la donne de moi-même. J'ai le pouvoir de la donner, et le pouvoir de la reprendre : voilà le commandement que j'ai reçu de mon Père. » Traduction AELF |
En ce 4° dimanche de Pâques B, dimanche de prière pour les vocations, la liturgie nous propose la deuxième partie (Jn 10, 11-18) de l'explication de la parabole de la porte et du berger (Jn 10, 1-10). |
Bonne semaine.
OJ+
Voir aussi la 1° lecture (Ac 4, 8-12) [DiMail 212]
Voir aussi le Psaume 117 (118) [DiMail 580]
Voir aussi la 2° lecture (1 Jn 3, 1-2) [DiMail 366]
Lire l'homélie "Reconnus, appelés à la vie et guidés" (22.04.2018)
Je suis le bon pasteur, le vrai berger. Le vrai berger donne sa vie pour ses brebis. (Mosaïque du Bon berger, dans la basilique St Appolinaire la Neuve, à Ravenne (Italie))
Le thème du pasteur et du troupeau est familière à l'homme biblique (Ps 79,13; 95,7; 100,3; Nb 27,17). On rencontre aussi chez le prophète Jérémie une dénonciation virulente de ceux qui ont manqué à leur mission (Jr 23, 1-4). Nous ne manquerons pas de remarquer les deux types de brebis, celles qui le connaissent et celles qui ne sont pas de cette bergerie qui, toutes ensemble ne formeront finalement qu'un seul troupeau. Avant d'intégrer la bergerie-Église, nous faisions partie du 2° groupe.
Cela m'amène à vous citer deux grands textes du concile Vatican II sur les chrétiens et sur ceux qui n'entendront peut-être jamais parler du Christ : le chrétien, « associé au mystère pascal, devenant conforme au Christ dans la mort, fortifié par l'espérance, va au-devant de la résurrection. §5 Et cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ, mais bien pour tous les hommes de bonne volonté, dans le coeur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière [= sa fin ultime, sa destinée] de l'homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l'Esprit Saint offre à tous, d'une façon que Dieu connaît, la possibilité d'être associé au mystère. » !!! (L'Église dans le monde de ce temps 22, §4-5)
Le 2° extrait est un passage clé pour le dialogue inter-religieux : « L'Église catholique ne rejette rien de ce qui est vrai et saint dans ces religions [liées au progrès de la culture, l'hindouisme, le bouddhisme, et autres religions, - l'Islam et le judaïsme sont traités à part aux n° 3 et 4; les autres confessions chrétiennes apparaissent dans un autre document : le Décret sur l'oecuménisme]. Elle considère avec un respect sincère ces manières d'agir et de vivre, ces règles et ces doctrines qui, quoiqu'elles diffèrent en beaucoup de points de ce qu'elle-même tient et propose, cependant apportent souvent un rayon de la vérité qui illumine tous les hommes. Toutefois, elle annonce, et elle est tenue d'annoncer sans cesse, le Christ qui est la "voie, la vérité et la vie" (Jn 14,6), dans lequel les hommes doivent trouver la plénitude de la vie religieuse et dans lequel Dieu s'est réconcilié toutes choses. Elle exhorte donc ses fils pour que, avec prudence et charité, par le dialogue et la collaboration avec ceux qui suivent d'autres religions, et tout en témoignant de la foi et de la vie chrétiennes, ils reconnaissent, préservent et fassent progresser les valeurs spirituelles, morales et socio-culturelles qui se trouvent en eux. » (Déclaration sur les relations de l'Église avec les religions non chrétiennes 2)