Circulation de l'Amour de Dieu Homélie 5° dim TP B (28.04.2024)

Dimanche 28 avril 2024 5° dim TP B St Jean des Grésillons

Circulation de l'Amour de Dieu

La vigne traverse la Bible à commencer par Noé qui a planté la première. Cet arbuste qui produit du raisin qui peut être mangé, dont on peut faire du jus de raisin ou du vin, est une comparaison connue par le peuple juif. En effet le prophète Isaïe (5, 1-7) l’utilise pour dire la déception du Seigneur de voir son peuple lui être infidèle, car il ne trouve pas les fruits qu'il espérait.

vigne vigneron sarment raisins

De même que la Vigne a besoin du vigneron, le Fils ne peut se passer de son Père-Dieu. Et il ne peut y avoir de raisins s’il n’y a pas de sarments qui poussent et grandissent car ils reçoivent de la sève ce qui leur est nécessaire pour se développer. C’est comme la vie de tout disciple du Christ Jésus qui reçoit les soins du Père et son amour en accueillant l’Esprit-Amour et en le laissant développer le meilleur qu’Il a mis en nous pour que nous le développions et apprenions de plus en plus à le mettre au service des autres.

Paul Barnabé Saul Jérusalem apôtres

Saul revient de Damas où il « fut baptisé » (Ac 9,18) à Jérusalem. C'est Barnabé qui l'aide à entrer dans la communauté en le présentant aux apôtres. Le nouveau converti s’appelle toujours Saul de Tarse sur sa carte d’identité. Mais ce n’est plus le même que quelques jours auparavant. Le Pharisien, persécuteur des disciples de Jésus, parti à Damas avec une lettre de mission, a changé. Il est passé du côté des persécutés. Pour prouver sa bonne foi et qu’il a changé de camp, il s’exprime avec assurance au nom du Seigneur. Et ce qui prouve qu’il ne fait pas semblant ni que ce n’est pas une ruse pour infiltrer l’Église de Jérusalem, c’est qu’il parlait aux Juifs de langue grecque et discutait avec eux. Mais ceux-ci cherchaient à le supprimer. Comme Saul, les jeunes pousses, les nouveaux sarments de la vigne-Jésus, les néophytes, témoignent joyeusement de leur foi en Jésus qui les a sauvés, libérés, pardonnés. D’ailleurs, généralement, très enthousiastes, ils n’attendent pas d’être baptisés. Disciples en cours de formation, ils sont déjà missionnaires. Ils sont parfois maladroits, souvent incompris. Pourtant, ils font ce que Jésus attend de tous ses disciples et que nous avons du mal à faire. Eux aussi ont besoin de Barnabé pour leur présenter  des personnes de notre Eglise.

Paul Galates moi Christ vit

Paul écrira quelques années plus tard dans la lettre aux Galates : « Je vis, mais ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi. Ce que je vis aujourd’hui dans la chair, je le vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et s’est livré lui-même pour moi. » (2,20).

Et sans l’amour de Dieu, rien n’est possible. Au contraire, avec l’amour de Dieu qui est en Christ dont rien ni personne ne pourra nous séparer (cf Rm 8,39b), tout est possible ! En effet, écrit-il aux Chrétiens de Corinthe dans sa première lettre : « J’aurais beau parler toutes les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas la charité, s’il me manque l’amour, je ne suis qu’un cuivre qui résonne, une cymbale retentissante. J’aurais beau être prophète, avoir toute la science des mystères et toute la connaissance de Dieu, j’aurais beau avoir toute la foi jusqu’à transporter les montagnes, s’il me manque l’amour, je ne suis rien. J’aurais beau distribuer toute ma fortune aux affamés, j’aurais beau me faire brûler vif, s’il me manque l’amour, cela ne me sert à rien. » (1 Co 13, 1-3)

Hymne à l'amour charité St Paul Corinthiens portrait Agapé

Cet amour dont il fera le portrait si concret, si fort, si merveilleux, ce n’est pas un amour humain et charnel, ce n’est pas l’amour eros des amants. Ce n’est pas non plus l’amitié philia. En fait c’est l’amour agapé. C’est ce mot qui est choisi par l’évangéliste St Jean dans la suite de la comparaison de la vigne que nous écouterons dimanche prochain : « Comme le Père m’a aimé, moi aussi, je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour. » (15,9) C’est « l’amour [qui] prend patience ; l’amour [qui] rend service ; l’amour [qui] ne jalouse pas ; il ne se vante pas, ne se gonfle pas d’orgueil ; il ne fait rien d’inconvenant ; il ne cherche pas son intérêt ; il ne s’emporte pas ; il n’entretient pas de rancune ; il ne se réjouit pas de ce qui est injuste, mais il trouve sa joie dans ce qui est vrai ; il supporte tout, il fait confiance en tout, il espère tout, il endure tout. L’amour ne passera jamais. » (1 Co 13, 4-8a) Autrement dit, quand le Seigneur est patient avec nous pour grandir petit à petit, pas après pas, c’est sa manière de nous aimer divinement. Lorsque le Seigneur rend service, comme il l’a fait en lavant les pieds de ses disciples, c’est un de ses façons de nous aimer divinement. Et ainsi de suite.

L’amour de Dieu est si merveilleux (x 3), Ô l’amour de Dieu

1) Si haut qu’on ne peut passer dessus (x 3) Ô l’amour de Dieu

2) Si profond qu’on ne peut passer dessous (x 3) Ô l’amour de Dieu

3) Si large qu’on ne peut en faire le tour (x 3) Ô l’amour de Dieu

4) Si lumineux que je peux le voir dans tes yeux (x 3) Ô l’amour de Dieu

5) Si brûlant qu’on ne peut le garder pour soi (x 3) Ô l’amour de Dieu

Ac 9, 26-31 ; Ps 21 ; 1 Jn 3, 18-24 ; Jn 15,1-8

P. Olivier Joncour

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