Les sorties de Jésus Homélie 4° dimanche du temps pascal (26.04.2015)

Dimanche 26 avril 2015 4° dim TP B St PP & EH Colombes Dimanche de prière pour les vocations

Les sorties de Jésus

Savez-vous quels sont les 8 métiers dont les personnes qui les exercent sont les plus heureuses, selon une étude américaine (magazine Forbes, 2011) ? En 8° position, c’est le psychologue, en 7°, l’artiste, en 6° le profes-seur, en 5° l’enseignant pour des enfants handicapés, en 4° l’auteur, en 3° la rééducation physique, en 2° le pompier. Et en 1° ? allez-vous me demander ? C’est plus qu’un métier, et en plus, il rassemble les 7 suivants : prêtre. Etonnant, non ? Peut-être pas tant que cela si être prêtre, c’est parler, agir et vivre comme Jésus.
Jésus oppose le vrai berger au berger mercenaire. Toute la différence réside dans l’intensité plus ou moins grande du lien qui les attache ou non.
un loup attaque une brebisVoici les maladies du berger mercenaire qui s’enfuit face au danger, ou à l’attaque du loup car les brebis ne comptent, en fait, pas vraiment pour lui. Le berger mercenaire cherche à se faire aimer pour lui. Il agit par intérêt, pour ce que cela peut lui rapporter. Il divise pour mieux régner. Il cherche son seul intérêt et non pas celui de ceux qui lui sont confiés. Il abandonne son troupeau pour sauver sa peau, comme le capitaine du paquebot Costa Concordia qui a quitté le bateau alors que le règlement l’obligeait à partir en dernier.
Berger qui prend soin d'une de ses brebisAu contraire, voici les attitudes et les vertus du bon pasteur. Le vrai berger est animé d’une charité pastorale pour tous, y compris pour ceux qu’il ne connaît pas. Il cherche à rassembler, non seulement à nourrir et à prendre soin des brebis qui sont dans l’enclos, mais aussi à donner à manger et à boire à celles et ceux qui sont à l’extérieur et qui viennent manger l’herbe fraîche du pré (cf Ps 22,2a) à l’occasion de tel ou tel événement. Entre le berger et chaque brebis, il y a le même lien qu’entre un parent et chacun de ses enfants. Nous l’avons compris, c’est un autoportrait que Jésus fait. Aujourd’hui, il en parlerait comme un guide de montagne qui conduit des marcheurs jusqu’au sommet, ou comme un entraîneur d’une équipe qui saurait les motiver, leur donner les conseils qui les font progresser et sortir gagnants.
Face au mal, Jésus ne s’est pas défilé devant les obstacles et les refus, ni face à la croix. Pendant les trois années de sa vie publique il a donné sa vie pour son peuple, pour ses brebis. Il l’a donnée en nous aimant jusqu’au bout (Jn 13,1b), sur la croix. Il la donne de façon sacramentelle dans l’Eucharistie. C’est cela notamment que le ministère du prêtre permet et réalise lors de chaque messe. Qu’est-ce que Dieu permet au prêtre de faire de grand quand il préside la messe ou qu’il donne le pardon au Nom de Dieu !
Les brebis qui connaissent Jésus, c’est le peuple d’Israël, la descendance d’Abraham. Elles le connaissent grâce aux Ecritures, car Jésus est venu pour accomplir ce qui était annoncé par Dieu. A cette occasion, les disciples découvrent aussi que le troupeau qu’il veut conduire est plus grand que ceux qui attendaient le Messie : Jésus est aussi venu pour le reste de l’humanité, les autres brebis qui ne sont pas dans cet enclos. Et Jésus est déjà sorti en dehors des territoires connus de Jérusalem, de la Judée et de la Galilée : Jésus et la Samaritainerappelons-nous la Samaritaine (Jn 4), mais aussi la Cananéenne. Jésus est aussi sorti en dehors des beaux quartiers des pharisiens pour s’aventurer à la rencontre des publicains, des pécheurs, y compris une femme adultère (Jn 8), et des malades en tous genres. Voici ce qui est au centre de la préoccupation d’un prêtre : pas seulement nourrir et prendre soin des baptisés, de ceux qui viennent à la messe le dimanche, mais aussi rejoindre ceux qui se sont éloignés de la communauté, et ceux qui ne connaissent pas Jésus ! Et Dieu sait s’il manque de temps pour les rencontrer, même s’il y a des occasions qu’il ne faut pas manquer, comme lors de certaines grandes fêtes, de la préparation et de la célébration d’un baptême, d’un mariage, d’obsèques à l’église, ou en faisant ses courses ou dans la rue, même s’ils ne sont pas seuls et que cela fait aussi partie de la mission de tout baptisé.
Si un jour, votre fils ou votre petit-fils vous dit qu’il se demande s’il ne deviendrait pas prêtre, rappelez-vous qu’il n’y a pas de métier où l’on soit plus heureux et, surtout, qu’il ne sera jamais au chômage !

Ac 4, 8-12 ; Ps 117 ; 1 Jn 3, 1-2 ; Jn 10, 11-18
P. Olivier Joncour

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