Reconnus, appelés à la vie et guidés Homélie 4° dim Temps pascal B (22.04.2018)

Dimanche 22 avril 2018 4° dim TP B Colombes, dimanche de prière pour les vocations

Reconnus, appelés à la vie et guidés

Nous revenons de Lourdes où nous avons vécu un très beau pèlerinage en lien avec la démarche synodale sur les jeunes, la foi et les vocations. A l’occasion de ce dimanche, le Pape François a écrit un beau message, accessible et compréhensible par tous en l’articulant autour de trois verbes : écouter, discerner et vivre.

Ecouter

Lors de son procès devant le grand conseil des juifs à Jérusalem, Pierre témoigne de ce qu’il a fait pour un homme qui était paralysé et qui mendiait à l’entrée du Temple (cf Ac 3). Il témoigne aussi très ouvertement qu’il n’agissait pas en son nom propre, mais que c’était par le NOM de Jésus que cela fut possible. Et ce qu’il dit sur lui est ce qu’il y a de plus important dans la foi des chrétiens, le kérygme : Jésus qui était mort, Dieu l’a ressuscité : crucifié [...], ressuscité par Dieu, c'est grâce à lui que cet homme se trouve là devant vous, guéri. Ce Jésus, il est la pierre que vous aviez rejetée, vous les bâtisseurs, et il est devenu la pierre d'angle. En dehors de lui, il n'y a pas de salut. Et son Nom, donné aux hommes, est le seul qui puisse nous sauver.

Au début du chapitre 10 de St Jean, Jésus disait déjà : les brebis du bon berger, celui-ci « les appelle chacune par son nom, et il les fait sortir. Quand il a conduit dehors toutes ses brebis, il marche à leur tête, et elles le suivent, car elles connaissent sa voix. Jamais elles ne suivront un inconnu, elles s'enfuiront loin de lui, car elles ne reconnaissent pas la voix des inconnus. » (Jn 10,?) Autrement dit, les brebis écoutent le berger. Elles connaissent sa voix, ses intonations, son accent, son ton, … tout ce qui fait l’identité d’une voix, qu’on peut la distinguer d’une autre. Même si pour les Frateux, les voix fatiguées sont souvent méconnaissables tant nous avons chanté fort sous la basilique et avant d’y entrer.

C’est ce que nous avons vécu à Lourdes : nous avons écouté la Parole de Dieu lors des célébrations dans la basilique St Pie X, mais aussi en petits carrefours. Nous avons écouté les évêques nous parler, chacun sur un thème différent. Avec la démarche synodale vécue lors d’une célébration en utilisant nos smartphones et aussi en petits groupes, nous avons pu exprimer notre avis, comme le Pape François le demandaient pour faire entendre la voix des jeunes dans la préparation du synode des évêques qui d’octobre prochain. Et les propositions retenues sont très fortes. Nous pourrons les relire et les équipes de prêtres, de diacres et les Equipes d’Animation Pastorale devront les découvrir et voir comment vous laisser la place pour vous engager dans notre Eglise, à Colombes aujourd’hui, peut-être ailleurs plus tard. Les animateurs des équipes de partage ont essayé de créer les conditions pour que chacun puisse s’exprimer et être écouté. Les prêtres vous ont écoutés lors des confessions et vous avez écouté leurs conseils. Nous avons aussi écouté des témoins qui ont vécu des choses fortes : cette mère et son fils malade, cet arbitre de football devenu prêtre, Mgr Jachiet avec Glorious, les anciens drogués de la communauté du Cénacolo et les 3 volontaires qui passent un an dans des cités difficiles pour vivre avec les personnes et les familles qui y vivent, pour les aider à grandir et à bâtir des projets et la civilisation de l’Amour.

Discerner

Dans l’Evangile, Jésus nous donne des critères pour discerner si nous sommes face à un bon berger ou face à un mercenaire : Le vrai berger donne sa vie pour ses brebis, alors que le berger mercenaire, […] abandonne les brebis et s'enfuit lorsqu’il voit le loup. Jésus disait quelques versets avant : « celui qui entre dans la bergerie sans passer par la porte, mais qui escalade par un autre endroit, celui-là est un voleur et un bandit. Celui qui entre par la porte, c'est lui le pasteur, le berger des brebis. » (Jn 10, 1-2)

Hier, lors de la célébration de l’envoi, Mgr Pansard nous a demandé de nous servir de notre intelligence, de notre raison. Nous pouvons aussi compter sur le don de conseil de discernement qui sont des dons de l’Esprit St reçus à la Confirmation. N’ayons pas peur d’y avoir recours !

Vivre

Quel est le rôle du bon berger ? N’est-ce pas d’aider les brebis à donner la vie lors de la naissance des agneaux, les protéger des loups qui voudraient les dévorer en les mettant en garde contre les dangers, les conduire sur des prés d’herbe fraîche pour y trouver du repos, les guider par son bâton sur un chemin de vie en se ressourçant vers les eaux tranquilles où l’on peut boire en toute sécurité et les rassurer de sa présence (cf Ps 22). C’est ce que nous pouvons transposer à la mission des évêques, des prêtres et de tous les parents, les éducateurs et les enseignants.

A Lourdes, lors du Frat, ce n’est pas seulement, un enseignement magistral, mais nous avons vécu. En effet, le christianisme n’est pas une théorie, ni une sagesse, ni une philosophie. C’est une relation avec Jésus, le Fils de Dieu envoyé par son Père pour nous sauver, pour nous faire participer à sa vie divine, à son amour vivant, à sa joie vivifiante.

Finalement, ce que nous avons vécu est très riche et très complet. Avec Bernadette qui, elle aussi, après avoir transmis le message de Marie, a dû trouver sa place dans l’Église, et qui, malgré son appel à devenir religieuse, n’a pas eu une vie facilitée par ses Soeurs de la charité de Nevers. Cependant, soyons sans crainte, le Seigneur veut notre bonheur dans la diversité des engagements et services dans l'Eglise et le monde.

Ac 4, 8-12 ; Ps 117 ; 1 Jn 3, 1-2 ; Jn 10, 11-18

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La démarche synodale au FRAT * Le FRATERNEL

Durant le FRAT des temps de carrefours sont organisés afin de permettre aux jeunes de se rencontrer, de partager leur différences et leur point de vue. Cette année, le Pape François propose que...

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