La prière du Fils et de la communauté des apôtres Homélie 7° dim TP A (21.05.2023)

Dimanche 21 mai 2023 7° dim TP A Ste Marie-Madeleine Gennevilliers

La prière du Fils et de la communauté des apôtres

Qui ne sait pas prier? Qui a besoin de renouveler sa manière de prier? Qui a besoin de découvrir d’autres manières de prier? Quelles que soient la place et l’expérience de la prière dans notre vie, il y a de bons repères dans ce que nous venons d’entendre. L’évangéliste St Jean nous fait entrer dans la prière du Fils unique à son Père. St Luc nous fait entrer dans la vie intime de la communauté des apôtres de l’après Ascension de Jésus au Ciel, avant la venue de l’Esprit Saint. St Pierre s’adresse à des nouveaux baptisés, dans une grande catéchèse.

La prière du Fils est une école pour nous, ses frères et sœurs par adoption, ses amis. Jésus commence par présenter au Père son actualité, ce qu’il va vivre et rappelle comme le Père l’a aidé à vivre la mission qu’Il lui avait donnée. Il Lui confie ensuite ses disciples : il sait qu’ils vont vivre une très grosse tempête intérieure dans leur foi, et extérieure à travers ce que Jésus va vivre dans la trahison de Judas, son arrestation, son procès devant les autorités religieuses juives puis sa condamnation à mort par les Romains, la flagellation, le chemin de croix, la crucifixion et sa mort. La communauté qu’il a rassemblée va connaître une crise profonde aussi avec le triple reniement de Pierre. C’est pour nous aussi que Jésus continue de prier son Père. Et nous restons dans la main et le coeur du Père qui est tendre et miséricordieux, consolateur et bienfaisant. C’est d’une autre manière que St Pierre en parle dans l’extrait de sa première lettre : il n’est pas anormal que le disciple de Jésus ait à vivre les mêmes épreuves et souffrances que notre bon berger qui est aussi l’Agneau de Dieu.

La prière de la communauté des apôtres

Cénacle, la chambre haute. Jérusalem

Hier soir, au cours de la veillée de louange et de prière pour l’Église et notre paroisse, à Notre Dame des Agnettes, nous avons écouté ce passage du livres des Actes des Apôtres qui raconte ce que les apôtres ont fait après l’Ascension de Jésus : Marie a prié avec eux. La nouveauté est sans doute que cette prière n’a pas lieu au Temple de Jérusalem, mais dans une maison, et dans la chambre haute où ils se tenaient habituellement. On appelle cette pièce « le cénacle », cette pièce où Jésus avait réunit ses disciples pour y partager son dernier dîner, la Cène. C’est une grande salle que les pèlerins peuvent visiter à Jérusalem. C’est une comme une prière familiale, comme lorsque des personnes se retrouvent autour de l’icône de la Vierge Marie qui va d’appartement en appartement, y compris lorsque l’on invite des amis ou voisins ou voisines qui viennent rarement à l’église.

Nous en savons peu : il n’y avait pas de rituel, ni de livres de prières chrétiennes. C’était donc très probablement des psaumes, des chants, des extraits de la Bible juive, la prière du Notre Père enseignée par Jésus, et sûrement une demande pressante que l’Esprit St promis par Jésus vienne rapidement.

Hier soir, comme les Onze qui n’avaient pas encore trouvé un successeur à Judas, c’est ce que nous avons fait : prier Dieu le Père d’envoyer son Esprit Saint sur l’Eglise et notre paroisse, de raviver sa présence en nous, ainsi que pour la mission qu’il nous confie à Gennevilliers d’être un foyer brûlant, rayonnant et réchauffant de son amour pour que tous ceux qui en ont besoin, notamment tous les blessés de la vie ou d’une relation violente dans leur couple, leur famille, au travail ou dans leur voisinage.

Aujourd’hui, notre prière se rend plus pressante pour les confirmands de notre paroisse, les lycéens qui recevront la Confirmation ici le 4 juin, et les adultes qui recevront les 7 dons du St Esprit le 18 juin pour certains et le 11 novembre pour d’autres.

Concluons avec ce texte de Mgr Deroubaix, un ancien évêque de St Denis, entendu hier soir, sur l’Église :

« Nous aimons notre Église avec ses limites et ses richesses, c’est notre Mère. C’est pourquoi nous La respectons, tout en rêvant qu’Elle soit toujours belle. Une Église où il fait bon vivre, où l’on peut respirer, dire ce que l’on pense… qui accueille au lieu de juger, qui pardonne sans vouloir condamner, qui annonce plutôt que de dénoncer. Une Église de Miséricorde …  où l’Esprit-Saint pourra s’inviter parce que tout n’aura pas été prévu, réglé et décidé à l’avance … où l’audace de faire du neuf sera plus forte que l’habitude de faire comme avant; où chacun pourra prier dans sa langue, s’exprimer dans sa culture, et exister avec son histoire. Une Église dont le peuple dira non pas « voyez comme ils sont organisés », mais « voyez comme ils s’aiment ».

Ac 1, 1-11 ; Ps 26 ; 1 P 4, 13-1417, 1b-11a

P. Olivier Joncour

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