Notre Dieu est plus grand que l'esprit du mal Homélie 4° dim TO B (31.01.2021)

Dimanche 31 janvier 2021 4° dim TO A St Jean des Grésillons Gennevilliers

Notre Dieu est plus grand que l'esprit du mal

Dimanche dernier, Jésus appelait deux paires de frères pêcheurs sur les rives du lac de Tibériade. Nous avons entendu la réponse positive des quatre premiers disciples. Ce dimanche, ils vont prier tous les cinq à la synagogue de Capharnaüm. Comme Jésus qui y était allé prier avec ses disciples, nous nommes venus aujourd’hui à l’église prier, chanter, retrouver d’autres croyants, L’écouter nous parler, Le remercier pour ses grâces et le voir agir.

Jésus enseigne avec autorité

Jésus est plus qu’un rabbi, un enseignant, et plus qu’un scribe, à entendre les comparaisons des auditeurs, même si nous ignorons tout du contenu de son enseignement. Jésus est donc différent : il enseigne avec autorité, c’est-à-dire comme celui qui cherche à faire grandir ses auditeurs. Ceci dit, ce qu’il a enseigné ne change pas encore la vie des auditeurs. La forme et le fond, la manière d’enseigner et ce qu’il enseigne se différencient des autres de son époque ! C’est la première raison d’un motif de s’étonner. Il n’est pas comme les prophètes qui sont des porte-parole de la Parole de Dieu car il est lui-même LA Parole de Dieu.

Jésus expulse un esprit impur

La seconde raison va suivre, sur un autre plan, après l'expulsion d'un esprit impur d’un des auditeurs. Avant cela, Jésus a été interpellé par un homme habité d’un esprit impur qui l’empêchait d’être lui-même. Pourtant cet esprit ne l’a pas empêché de venir prier avec d’autres à la synagogue. Cela peut être rassurant pour tel ou telle d’entre nous qui est venu ce matin et qui a cette même impression. Ensuite, cet esprit interpelle Jésus Que nous veux-tu Jésus de Nazareth ?, lui dont le prénom signifie, le Seigneur sauve. Il lui fait comprendre qu’il est un étranger pour ceux de Capharnaüm. L’esprit impur sait bien que Jésus est plus que cela. Es-tu venu pour nous perdre ? C’est d’ailleurs le sens de cette question. Il en tremble déjà. Il n’est pas rassuré face à la sainteté du Fils de Dieu, Parole créatrice d’un des deux récits de la Genèse. Parole qui a créé la lumière dans les ténèbres et séparer le jour de la nuit (Gn 1). Dieu peut juger, c’est-à-dire faire le tri entre le bon et le mauvais. Et rappelons-nous qu’en toutes circonstances, Dieu est plus grand que l’esprit du mal. Dieu est plus grand que l’esprit du mal. Je suis qui tu es, le Saint de Dieu. Ce n’est pas un acte de foi, ni une profession de foi, mais un savoir intellectuel.

Protection, délivrance et guérison

Comment Jésus réagit-il ? Il ne discute pas avec l’esprit impur. Il ne lui dit pas s’il a tort ou raison. Il agit. Comment ? Il parle avec son autorité de Fils de Dieu, envoyé du Père. Il donne un ordre. Tais-toi ! Silence ! Arrête ! Ta g…. ! Puis il expulse l’esprit : sors de cet homme. C’est ce qu’on appelle un exorcisme. C’est une libération pour que le mal libère la personne, pour qu'elle ne soit plus sous l’emprise de l’adversaire de Dieu, de satan, du diable. Souvenons-nous que quelques jours avant, Jésus après son baptême avait été conduit au désert, qu’il y avait été tenté (Mc 1, 12-13) et qu’il en est sorti vainqueur. Au-delà du côté spectaculaire du corps de l’homme qui s’agite au moment où il y a les derniers soubresauts de celui qui ne veut pas sortir, mais qui y est obligé car Dieu est plus grand et plus fort que l’esprit du mal qui paralyse, qui rend esclave, qui fait tout voir de façon pessimiste, qui fait perdre confiance en soi et oublier les dons de Dieu, qui fait perdre le goût et la joie de vivre, de croire, de prier, de louer le Seigneur y compris dans les épreuves et les difficultés. Dieu est plus grand et plus fort que l’esprit du mal. Il est possible de demander une prière de délivrance qui s’inspire de celles de l’exorcisme vécu par les adultes lors des 3 scrutins pendant les 3°, 4° et 5° dimanches du carême (Protection, délivrance, guérison. Célébrations et prières). Pour l’homme, c’est comme une renaissance, une nouvelle étape dans sa vie va commencer.

Onction des malades

Et quand on est malade, que ce soit visible ou non, on peut demander à recevoir le sacrement des malades, un des sept sacrements de l’Église, comme on le fera dimanche prochain aux quatre messes. De quoi s’agit-il ? Ce sera célébré après avoir écouté la Parole de Dieu et redit notre foi. Ce n’est pas un vaccin contre la maladie ou le coronavirus. Ce n’est pas à recevoir par anticipation d’une maladie future, mais c’est pour vivre la maladie ou le grand âge avec tous ses tracas notamment la perte d’autonomie dans la foi en Dieu. Par le prêtre, c’est Jésus qui se fait proche. Ce sacrement donne la paix, le réconfort. Ce sacrement est pour les vivants. C’est pour une vraie maladie, pas comme un rhume, ou si elle s’aggrave, maladie pour laquelle il faut continuer prendre ses médicaments.

Finalement, la plus grande chose de l’histoire de l’humanité, ce n’est pas que l’homme ait marché sur la lune, mais que le Fils de Dieu ait marché sur la terre, ait enseigné, ait chassé des esprits impurs, guéri des malades, donné sa vie par amour pour tous y compris ceux qui sont indifférents et ceux qui Le rejettent.

Dt 18, 15-20 ; Ps 94 ; 1 Co 7, 32-35 ; Mc 1, 21-28

P. Olivier Joncour

 

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