Sur le sacrement des malades Homélie 6° dim A (12.02.2023)
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Dimanche 12 février 2023 6° dim TO A Dimanche de la santé
Messe en famille Ste M-Madeleine Gennevilliers
Sur le sacrement des malades
Nous avons changé la 2° lecture en prenant l'extrait de la lettre de St Jacques qui est proposée dans le rituel du Sacrement des malades. Quelles questions, les enfants, avez-vous préparées?
- Dans un sacrement, qui agit le plus ? 1) La personne qui reçoit le sacrement? 2) Le Seigneur? 3) Le ministre qui célèbre au nom de Dieu?
Dans les 7 sacrements, c’est toujours le Seigneur qui agit en faveur des personnes : C’est Lui qui pardonne dans le Baptême et la Réconciliation. C’est Lui qui nourrit par le Pain de Vie lors de la messe. C’est Lui qui donne les 7 dons de son Esprit St dans la Confirmation. C’est Lui qui configure au Christ Prêtre et Serviteur dans le sacrement de l’Ordre. C’est Lui qui donne la grâce à l’homme et la femme de s’aimer l’un l’autre comme Jésus et l’Église dans le Mariage. C’est Lui qui donne la consolation et la patience dans l’Onction des malades.
Pour chaque sacrement, l’action et le don de Dieu passent par un ministre, un serviteur, qui parle et agit : les paroles bien précises accompagnées d’un geste réalisent ce qui est dit. Selon les sacrements, c’est un diacre, un prêtre, un évêque ou les 2 baptisés dans le mariage.
La personne qui reçoit le sacrement doit laisser Dieu agir dans son coeur, dans son esprit, dans son corps.
- Pourquoi l’Eglise propose-t-elle encore le sacrement des malades alors que la science et la médecine ont fait de très grands progrès depuis l’époque de Jésus, il y a 2000 ans?
Tu as raison : la médecine a beaucoup progressé depuis 2000 ans ! Si la médecine arrive à de bons résultats pour un certain nombre de maladies grâce aux médicaments ou à des opérations parfois très complexes, il y a encore des maladies que nous n’arrivons pas à guérir. On soigne. On peut réduire la douleur. On accompagne le malade et ses proches, y compris en fin de vie, comme c’est le cas dans les soins palliatifs, quand il n’y a plus de traitements possibles ou que la personne ne veut pas d’acharnement thérapeutique. Et il y a ce sacrement qu’aucun médicament ne peut ni ne pourra jamais égaler.
- J’ai le souvenir qu’avant l’onction d’huile des malades, il y a un geste où, après avoir prié, le prêtre met ses mains sur la tête de chaque personne. Pourquoi ?
Tu as une bonne mémoire. Ce geste s’appelle « l’imposition des mains ». Il a lieu aussi avant le baptême, lors de la confirmation (Ac 19,6) et de l’ordination pour exprimer le don du St Esprit. C’est un geste que Jésus a fait pour bénir des enfants (Mt 19, 13.15 ; Mc 10, 16) et pour guérir des malades (Mc 6,5 ; 8,23 ; Lc 4,40). A la fin de l’évangile selon St Marc, Jésus ressuscité dit : « ils imposeront les mains aux malades, et les malades s’en trouveront bien » (Mc 16,18 ; Ac 19,11 . 28,8). Il l’a aussi fait pour libérer une personne d’un esprit impur (Lc 13,11-13). C’est le geste qu’ont pris les apôtres pour transmettre les dons particuliers qu’ils avaient reçus du Christ Jésus pour agir en son nom pour signifier le don du St Esprit (Ac 6,6 . 8,17. 9,17 ; 1 Tm 4,14).
- Comment un peu d’huile sur le front et au creux des mains peut agir ?
Au départ, c’est de l’huile d’olives : elle a été bénie par l’évêque qui a demandé à l’Esprit St de venir sur elle pour qu’elle accomplisse ce que Dieu veut. Ecoute la prière de bénédiction dite par l’évêque pendant la messe chrismale, pendant la semaine sainte : « Dieu notre Père, de qui vient tout réconfort, par ton Fils, tu as voulu guérir toutes nos faiblesses et nos maladies, sois attentif à la prière de notre foi : envoie du ciel ton Esprit Saint Consolateur sur cette huile que ta création nous procure pour rendre vigueur à nos corps. Qu’elle devienne par ta bénédiction + l’Huile sainte que nous recevons de toi, pour soulager le corps, l’âme et l’esprit des malades qui en recevront l’onction, pour chasser toute douleur, toute maladie, toute souffrance physique et morale. Que cette huile devienne ainsi l’instrument dont tu te sers pour nous donner ta grâce, au nom de Jésus Christ, notre Seigneur, qui règne avec toi pour les siècles des siècles. » Ecoute aussi la formule de l’onction sur le front et dans les mains : « N, par cette onction sainte, que le Seigneur, en sa grande bonté, vous réconforte par la grâce de l’Esprit St. Amen Ainsi, vous ayant libéré de tous péchés, qu’il vous sauve et vous relève. Amen »
- Que faut-il pour recevoir ce sacrement ?
- Être malade : maladie visible à l’extérieur ou pas : concerne le corps, le coeur ou l’esprit (psychique) ;
- Avoir l’humilité de se reconnaître malade devant d’autres ;
- Reconnaître que l’on a besoin de Dieu ;
- Prendre son traitement et continuer à le prendre après le sacrement ;
- Croire en Dieu qui réconforte et dont la puissance peut agir bien au-delà de ce que nous pouvons imaginer en s’appuyant sur la foi du malade et celle des personnes qui ont invité le malade ;
- Compter sur la prière des autres : de sa famille, de ses amis, des autres malades, des autres baptisés connus ou non.
- Et si je ne me sens pas digne de recevoir ce don de Dieu?
Personne ne l’est. En nous reconnaissant limité, pauvre, nous laissons Dieu agir, en consolant, en réconfortant, en recevant la paix du coeur.
Découvrons en images ce qu’apporte le sacrement des malades
→ consolation et réconfort
→ force
→ paix du coeur
→ guérison intérieure