Quitte ta robe de tristesse Homélie 2° dim Avent C (5.12.2021)
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Dimanche 5 décembre 2021 2° dim Avent C ND des Agnettes et Ste Marie-Madeleine, Gennevilliers
Quitte ta robe de tristesse
Pendant cette période de l’Avent, avec l'EAP, nous avons retenu le début de la 1° lecture du prophète Isaïe de la nuit de Noël : « Le peuple qui marchait dans les ténèbres ... » (Is 9,1a) Nous devrons attendre le soir de Noël pour savoir ce qui va arriver à ce peuple d’Israël.
Ce dimanche, nous avons entendu le prophète Baruc dire à Jérusalem : quitte ta robe de tristesse et de misère ! Pourquoi ? Le peuple d’Israël qui a été en exil à Babylone entre -587 et -538 est autorisé à rentrer sur la terre, dans le pays que le Seigneur a donné à Abraham et à sa descendance. Le coeur triste va retrouver sa joie car il retrouve ses racines. Le coeur inquiet va retrouver sa sécurité car il retrouve ses repères.
Après l’exil qui est comme un deuil, c’est le temps du retour. Après les vêtements de deuil, on va pouvoir retrouver des tenues colorées, joyeuses, de fête. Après les vêtements de misère, déchirés, avec des trous, - je ne parle pas des jeans que portent certains adolescents, - vêtements de mauvaise qualité, rapiécés, recousus, très usés, on va pouvoir mettre des vêtements de fête, de bonne qualité, comme pour un mariage.
A l’époque de Jésus, la Palestine est occupée par les Romains. Nous avons entendu la liste de toutes les personnes nommées par Tibère qu'il a nommées pour gérer la Judée, la Galilée, etc. On est donc bien à un moment particulier de l’histoire de l’humanité et des juifs avec le nom des deux grands prêtres, et en un lieu particulier sur la terre au moment où la parole de Dieu est adressée à Jean.
Aujourd’hui encore, il y a des raisons d’être inquiets, des raisons d’avoir peur, des raisons d’être tristes, des raisons de considérer que les fêtes de Noël et de fin d’année ne seront pas des fêtes pour tous.
Parmi ces différentes raisons, il y a ce qui peut être de l’ordre du péché, du mal que nous pensons, que nous faisons, seul ou avec d’autres, du manque d’amour vis-à-vis de Dieu, des autres ou de nous-mêmes. c’est ce pour quoi nous avons à demander pardon lors d’une rencontre avec un prêtre, comme nous pourrons le faire le 14 et le 22 décembre.
Il y a aussi ce qui alourdit mon coeur, ce qui semble impossible à changer à vue humaine, d’ailleurs on a peut-être déjà essayé.. Plutôt que de rester seul, le Seigneur Jésus nous propose de le porter avec nous.
Alors, qu’est-ce qui alourdit mon cœur ? Qu’est-ce qui m’inquiète en profondeur ? Nous le présenterons dans notre prière au Seigneur Jésus.
Fermons les yeux et prenons 30 secondes en silence pour y réfléchir.
Nous sentons que nous avons aussi besoin de la prière des autres et que nous pouvons compter sur eux.
Alors formons des groupes de 3 personnes assis côte à côte pour prier les uns pour les autres comme St Paul écrivait aux Philippiens qu'il le faisait, sans que la personne pour laquelle les deux autres prient disent ce qui alourdit son coeur, sans forcément le dire à voix haute.
Pendant que la personne qui est au milieu des 3 présente au Christ sa prière en silence, les 2 autres mettent leur main sur son épaule et confient au Christ sa prière.
Changeons maintenant de place : celle de gauche se met au centre et on recommence.
Changeons maintenant de place : celle de droite se met au centre et on recommence.
Toutes ces raisons qui alourdissent nos coeurs, nous Te les présentons,; Seigneur Jésus, porte-les avec nous.
Ba 5, 1-9 ; Ps 125 ; Ph 1, 4-6.8-11 ; Lc 3, 1-6
P. Olivier Joncour