Jésus : le retour Homélie 33° dim TO B (14.11.2021)
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Samedi 13 novembre 2021 33° dim TO B ND des Agnettes, Gennevilliers
Jésus : le retour
Nous serions au cinéma, pour la suite d’un premier film qui a eu beaucoup de succès, nous lui donnerions le titre de « Jésus : le retour » !
Avec le nombre de catastrophes naturelles, de détresses personnelles, locales, nationales, continentales et mondiales que nous traversons, nous pourrions en conclure que ce que Jésus a annoncé va bientôt se produire : sa seconde venue ! Et en même temps, quand on pense à l’histoire de l’humanité, il n’y a pas beaucoup de périodes où il n’y a pas eu de famines, de guerres, de tremblements de terre, de raz de marée, de violences de toutes sortes. Après la COP26 cette semaine à Glasgow où beaucoup d’engagements pris risquent de ne pas être tenus, qu’attendons-nous ? La mort ? La fin des temps ? Jésus ? Un monde nouveau ?
Après une grande détresse, le soleil s’obscurcira, la lune ne donnera plus sa clarté ; les étoiles tomberont du ciel, et les puissances célestes seront ébranlées. Il y a de quoi être effrayés et avoir peur à l’avance devant une telle description. Ecoutons la suite : Alors on verra le Fils de l’homme venir dans les nuées avec grande puissance et avec gloire. Autrement dit, toutes ces catastrophes n’empêcheront pas Jésus de venir. Il n’y aura plus besoin de la lumière du soleil ni celle de la lune ni des étoiles car Il est « la Lumière du monde » (Jn 8). Réécoutons ces quelques versets du Prologue de l’évangile selon St Jean, au sujet de la première venue : « En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ; la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée. […] Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde. » (Jn 1,4-5.9)
Là non plus déjà, le Malin, l’Adversaire n’avait pas pu s’opposer à son projet de salut, de libération. Alors comprenons bien que Jésus veut nous faire comprendre que, quoiqu’il arrive, il est vainqueur depuis sa Passion, sa mort et sa résurrection. Bien sûr, nous voyons encore la Bête remuer, le Dragon (cf Ap 12) balayer le monde et nos vies avec sa queue pour nous effrayer, pour nous faire croire qu’il gagne. C’est comme entre le débarquement des Alliés le 6 juin 1944 sur les plages de Normandie et le 8 mai 1945 : pendant ces 11 mois, les nazis ont essayé de se défendre, de tenter encore quelques tentatives de repousser les libérateurs de la France puis de l’Europe de l’Ouest sur la mer, sur terre et dans les airs,.
C’est l’apocalypse diront certains, en pensant aussi aux grandes images données en visions dans le dernier livre du Nouveau Testament, qui reprend de nombreuses références du Premier. Or, le mot grec ‘apocalypse’ qui est le premier de ce livre se traduit par « Révélation » : Dieu nous révèle que malgré les persécutions physiques, morales, psychologiques, psychiques, par d’autres croyants ou des athées, Dieu soutient les siens. Il ne les oublie pas. Jésus enverra les anges pour rassembler les élus des quatre coins du monde, depuis l’extrémité de la terre jusqu’à l’extrémité du ciel. Ou dans le livre de Daniel : En ce temps-là se lèvera Michel, le chef des anges, celui qui se tient auprès des fils de ton peuple. En hébreu, ‘Michel’ se traduit par « Qui est comme Dieu ». C’est lui qui vient combattre à nos côtés. C’est bien ce qu’annonce le Seigneur dans le livre de l’Apocalypse et que nous entendons chaque année pour la fête de l’Assomption de la Vierge Marie, le 15 août : « Il y eut alors un combat dans le ciel : Michel, avec ses anges, dut combattre le Dragon. » (Ap 12,7a).
En fait, s’il n’y avait qu’une seule information à retenir au-delà de tout le côté spectaculaire du bouleversement du cosmos, c’est que Jésus va venir. C’est lui le Seigneur, notre Sauveur. D’ailleurs, tous les super héros n’ont pas une cape ! C’est sûr, Superman et Zorro en ont une. Mais regardez Jésus ! Il n’a pas de fils d’araignée, mais il a les mains percées. Il ne cherche pas à attirer l’attention sur lui. Il ne veut pas faire parler de lui. Au contraire, il agit dans la discrétion. Il continue à guérir des malades, à pardonner les pécheurs, à libérer des personnes qui sont victimes de pactes occultes, des personnes possédées, des personnes aveuglées qui ont choisi librement l’équipe de Lucifer. Bien des hommes essaient de sauver le monde, ou se prennent pour le sauveur, pour l’homme providentiel, mais Jésus Christ seul est celui qui a sauvé le monde réel. Jésus n’est pas un super héros, mais il est notre Meilleur Ami ! Comment Jésus a-t-Il sauvé le monde ? Il a donné, il a offerte sa vie et il l’a fait en une seule fois. Il n’a pas besoin de recommencer. Et quand on parle de la messe comme un sacrifice, celui du Christ, ce n’est pas au sens où il recommencerait à chaque messe. Non ! A chaque messe, nous sommes rendus présents à Jérusalem, le vendredi saint, et témoins de l’offrande de l’Agneau de Dieu sur la croix à l’heure où le grand Prêtre offrait l’agneau pascal dans le temple.
A certains moments douloureux de notre vie, ne soyons pas abattus. Regardons la croix et celui qui y a été fixé, le crucifié. Avec Lui, c’est toujours la vie qui gagne. Le bois mort a reverdi. Dans les épreuves, gardons notre regard sur une croix. Ou si nous n’en avons pas une sous les yeux, pensons à une croix que nous aimons ou dessinons sur nous le signe de la croix.
Seigneur Jésus, nous avons confiance en toi. Quand la barque de nos vies et de l’Église est secouée par la tempête, nous savons que tu es présent ; et que tu nous permets de traverser en toute sécurité, même si à certains moments nous sommes paralysés. Mais Tu nous dis : « N’ayez pas peur ! »
Dn 12, 1-3 ; Ps 15 ; He 10, 11-14.18 ; Mc 13, 24-32
P. Olivier Joncour