Dimanche de l'Epiphanie (Ephésiens 3, 2-3a.5-6) (DiMail 101)
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DiMail 101 (revu)
Frères, Traduction AELF |
En ce dimanche de l’Epiphanie, Paul médite sur l’alliance de Dieu avec toute l’humanité (Ep 3, 2-3a.5-6). Voici quelques questions pour la 2° lecture de ce dimanche : - Lorsque Dieu me fait progresser dans sa connaissance, à qui puis-je Le faire aussi découvrir? - En quels termes est-ce que je parle de Jésus? Quels sont mes points d’insistance (son humanité, sa divinité, ses actes, ses par(ab)oles, ...)? - Comment la lecture de la Parole de Dieu, tant Premier que Nouveau Testament, est-elle révélation du mystère du Christ? - Quel(s) moyen(s)* est-ce que je me donne pour découvrir le judaïsme et les juifs qui sont les premiers bénéficiaires de la promesse? - Comment est-ce que je participe à l’annonce de l’Evangile? Pour les couples et les (grands-) parents : - Comment la découverte du mystère de mon conjoint m’aide-t-elle dans celui du Christ et réciproquement? - Quelle grâce Dieu nous a-t-il donné cette année pour vivre notre sacrement de mariage? Que pourrions-nous lui demander plus particulièrement pour cette année? Pour ceux et celles qui travaillent (professionnellement ou au foyer) : - Qu’ai-je appris de nouveau dans le cadre de mon travail? - Quel est mon regard sur mes collègues qui sont associés au même héritage, au même corps, au partage de la même promesse, dans le Christ Jésus, et qui ne le savent peut-être pas? Pour les ados : - Dans quelle(s) circonstance(s) particulière(s), le Seigneur s'est-Il davantage révélé à moi? - Qu'est-ce qui me bouleverse le plus lorsque je prends conscience que Dieu a révélé son projet pour tous et je suis déjà le/la bénéficiaire? Pour les disciples missionnaires : - Comment est-ce que j'approfondis ma connaissance et ma relation avec le Christ Jésus? - Comment est-ce que je prends une part active à l'annonce de l'Evangile sans laquelle le Christ ne peut être connu par ceux qui ne le connaissent pas? |
Bonne semaine.
OJ+
* par exemple :
- Dominique de La Maisonneuve Le judaïsme... Ed° de l’Atelier, coll. Tout simplement", 1998 (ouvrage de base).
- Michel Remaud Chrétiens et Juifs, entre le passé et l’avenir Ed° Lessius, coll. l’Autre et les autres, 1, 2000 (histoire et perspectives pour les relations et le dialogue judéo-chrétien).
- SIDIC Qui est-il ton Dieu? Des juifs et des chrétiens s’interrogent sur l’Alliance Desclée de Brouwer, 2003 (Présentation de la foi dans le Dieu de l’Alliance à partir d’une démarche judéo-chrétienne).
Voir aussi la 1° lecture (Is 60, 1-6) [DiMail 52]
Voir aussi le psaume 70 (71) [DiMail 565]
Voir aussi l'Evangile (Mt 2, 1-12) [DiMail 1]
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Le mot "mystère" revient trois fois dans ce passage (sur 8 dans toute la lettre !). Il ne s’agit jamais d’une réalité que l’on ne pourrait pas définir ou dont on ne peut pas parler ("c’est un mystère!") Le mot araméen auquel il renvoie pourrait se traduire par "chose secrète". C’est pour cette raison qu’elle ne peut être que révélée (Ep 3,3). Ce terme est présent une seule fois dans les Evangiles synoptiques (Mc 4,11 et //) lors de la parabole du semeur. Le mystère en question est l’avènement du Royaume. L’entrée dans la compréhension du mystère n’est pas affaire d’intelligence humaine, mais c’est un don de Dieu. Chez Paul, cela exprime une réalité profonde, sans cesse à découvrir, dont l’objet n’est autre que celui de l’Évangile : la réalisation du salut par la mort et la résurrection de Jésus. Cela rejoint la 1° anamnèse "- Il est grand le mystère de la foi : - Nous proclamons ta mort, Seigneur Jésus, nous célébrons ta résurrection, nous attendons ta venue dans la gloire."
Pour ceux qui le souhaitent, je les renvoie à un livre récent de D. Gira Le lotus ou la croix, les raisons d’un choix (Bayard, 2003, p. 40-41) où l'auteur cherche à répondre à des bouddhistes qui lui demandent de définir Dieu. Il a recours à l’expression de "mystère de Dieu" qu’il éclaire par le "mystère de sa femme", autrement dit de la connaissance progressive qu’il a de son épouse. De façon générale, c’est un très bon livre qui remet en place un grand nombre de simplifications sur le bouddhisme et qui les confronte aux grandes affirmations de la foi chrétienne, sans syncrétisme, mais en ouvrant des pistes possibles pour un dialogue interreligieux.