Une année de covid et de souffrances Homélie Dimanche des Rameaux B (28.03.2021)

Dimanche 28 mars 2021 Dimanche des Rameaux et de la Passion B St Jean des Grésillons Gennevilliers

Une année de covid et de souffrances

Quel souvenir avez-vous de la Semaine sainte en 2020 ?

Nous n’avions pas pu nous retrouver à l’église à cause du 1° confinement strict. Cela avait été une épreuve en soi.

Regardez ce que c’était la vie avant :

- il était possible de sentir le parfum que cette femme verse sur la tête de Jésus

- Il était possible de pouvoir s’occuper du corps d’une personne qui était morte et de célébrer son enterrement

- Il était possible ‘organiser un repas de fête à plusieurs, au moins 13 personnes

- Il était possible de se réunir en soirée car il n’y avait pas de couvre-feu

- Il était possible de sortir de chez soi sans avoir à donner une explication

- Il était possible d’aller rendre visite aux malades et aux personnes âgées en maison de retraite, et d’accompagner jusqu’au bout ses proches.

Pendant sa Passion, Jésus a beaucoup souffert, d'abord dans son coeur : c’était à Gethsémani, son combat intime et intérieur entre cette heure qu’il voudrait éviter et cette coupe dont il aimerait qu’elle s’éloigne de lui. Il a souffert dans son coeur d’avoir été rejeté, trahi par ses plus proches : Judas, Simon-Pierre.

flagellation de Jésus

Jésus a souffert dans son corps d’homme : non pas en apparence, en faisant semblant, mais pour de vrai. Il a été flagellé : des chaînes avec des clous qui s’enfoncent dans sa chair. Ensuite il a porté le poids de la croix. Puis il a souffert à chaque coup de marteaux sur les clous dans sa mains et ses pieds. Enfin il a souffert lorsqu’on a levé la croix qui était couchée, que son corps était fatigué était

Il a souffert de manquer de souffle, étouffant sous le poids des blessures, de la chaleur, de la poussière qui lui collait à la peau. Il est mort asphyxié.

Enfin, il y a la souffrance morale : la fuite des apôtres, l’absence de tout regard qui soutiendrait, les moqueries, les crachats, les insultes, le vin aromatisé de myrrhe, la nudité, les injures des passants et des autres crucifiés, l’impression de l’abandon de son Père, l’éponge de la boisson vinaigrée.

Que de souffrances, mais il a continué à aimer, malgré tout, jusqu’au bout !

Après le cri qui a dû déchirer le silence des habitants de Jérusalem qui allaient entrer dans le sabbat. Des éléments objectifs qui n’ont pas pu être inventés car c’est inattendu : le rideau du Sanctuaire du Temple s’ouvre. Et les paroles du centurion, un romain, un non juif qui ne faisait que son travail qui déclare : Vraiment cet homme était Fils de Dieu. Rappelons-nous le 1° verset du texte de St Marc : « Commencement de l’Evangile de Jésus, Christ, Fils de Dieu » (1,1). Il y a aussi la présence d’un haut responsable juif, Joseph d’Arimathie, et les femmes qui sont à distance, les mêmes qui iront au tombeau, le dimanche matin.

Voile de Manoppello

On connaît bien le Linceul de Turin qui garde les marques de sang de Jésus, de ses cinq plaies de la Passion. Certains ont peut-être déjà vu la Tunique d’Argenteuil que Jésus aurait portée pendant sa Passion jusqu’à sa crucifixion. On connaît moins le Sudarium d’Oviedo dans le nord de l’Espagne, ce linge qui aurait recouvert le visage de Jésus ensanglanté. On connaît encore moins le Voile de Manoppello qui sera présenté cet après-midi à Ste Marie-Madeleine. C’est le visage de Jésus ressuscité, les yeux ouverts, le visage d’un Vivant. À 15h à Ste Marie-Madeleine.

Car au-delà de la fin de ce récit de la Passion, il y a quelques versets (Mc 16), sur ce qui s’est passé le 3° jour après la mort et la mise au tombeau du corps humain mort de Jésus. Cela concerne le tombeau vide, la visite des femmes qui voulaient finir ce qu’elles n’avaient pas eu le temps de faire le vendredi en fin d’après-midi. ET ce dimanche matin. Ce Voile oriente notre regard vers la résurrection de Jésus, vers son réveil de la mort : il est le Vivant !

Notre foi en Jésus, personne vivante, vrai homme et vrai Dieu, mort et ressuscité, a été mise à l’épreuve depuis un an. Mais l’espérance que le mal de la pandémie aura une fin est plus forte ! Jésus est vainqueur de la mort, du péché, du mal, pour l’éternité.

Mc 11, 1-10 ; Is 50, 4-7 ; Ps 21 ; Ph 2, 6-11 ; Mc 14,1 - 15,47
P. Olivier Joncour

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