29° dimanche du Temps ordinaire B (Marc 10, 35-45) (DiMail 91)

DiMail 90

Jacques et Jean, les fils de Zébédée, s'approchent de Jésus et lui disent : « Maître, nous voudrions que tu exauces notre demande. » Il leur dit : « Que voudriez-vous que je fasse pour vous ? » Ils lui répondirent : « Accorde-nous de siéger, l'un à ta droite et l'autre à ta gauche, dans ta gloire. » Jésus leur dit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire, recevoir le baptême dans lequel je vais être plongé ? » Ils lui disaient : « Nous le pouvons. » Il répond : « La coupe que je vais boire, vous y boirez ; et le baptême dans lequel je vais être plongé, vous le recevrez. Quant à siéger à ma droite ou à ma gauche, il ne m'appartient pas de l'accorder, il y a ceux pour qui ces places sont préparées. » Les dix autres avaient entendu, et ils s'indignaient contre Jacques et Jean. Jésus les appelle et leur dit : « Vous le savez : ceux que l'on regarde comme chefs des nations païennes commandent en maîtres ; les grands leur font sentir leur pouvoir. Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi. Celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur. Celui qui veut être parmi vous le premier sera l’esclave de tous : car le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. » Traduction AELF

En ce 29° dimanche du Temps ordinaire, tandis que Jésus marche vers Jérusalem (10,32), la liturgie n’a pas retenu la 3° annonce de sa passion-relèvement (Mc 10, 32-34), mais la suite : la question de Jacques et Jean et la réponse de leur Maître sur le service (Mc 10, 35-45). Voici quelques questions pour l’Évangile de ce dimanche : - Dans quelles conditions est-ce que je m’approche de Jésus? - Qu’est-ce que je veux que Jésus fasse pour moi? - Que représente mon baptême? - Qu’est-ce qui m’indigne dans les "pratiques" des autres? - Quelle personne est, pour moi, un exemple au service des autres? Pour les couples et les (grands-) parents : - Où en sommes-nous dans la prière de demande en couple? - Avons-nous plus d’audace lorsque nous présentons une même demande ensemble? Pour ceux et celles qui travaillent (professionnellement ou au foyer) : - Comment est-ce que j’accueille les demandes de ceux qui travaillent avec moi? - Est-ce que je vis mon travail comme un service? Si c’est le cas, comment mon travail est-il au service de l’humanité? des autres? de ma famille? Pour les ados : - De qui ai-je déjà été jaloux(se)? - Qui est un exemple de serviteur à la manière dont Jésus en parle? Pour les disciples-missionnaires : - Quelle(s) prière(s) trop égoïste(s) le Seigneur n'a-t-Il pas exaucée(s)? - Dans quel état d'esprit est-ce que je me mets au service des autres? Pour les enseignants : - Qu'ai-je répondu à des parents qui voulaient que je favorise leur enfant ou revois la note d'un devoir ou fasse recommencer un contrôle que leur enfant avait raté?

Bonne semaine.
OJ+

Voir aussi la 1° lecture (Is 53, 10-11) [DiMail 235]
Voir aussi le psaume 32 (33) [DiMail 518]
Voir aussi la 2° lecture (He 4, 14-16) [DiMail 426]

Lire l'homélie "Les disciples-missionnaires que Jésus recherche" (21.10.2018)

Jacques et Jean demandèrent à Jésus : « Accorde-nous de siéger, l'un à ta droite et l'autre à ta gauche, dans ta gloire. »

Après Pierre (8,32b) pour la 1° annonce, et des disciples après la 2° (déjà sur le pouvoir et le service), nous pouvons noter le décallage entre la 3° annonce et la demande de Jacques et Jean. Jésus apporte la même réponse que précédemment et nous fait comprendre comment il vit sa mission.
Le mot "serviteur" (v. 43) traduit le grec "diakonos" qui a donné "diacre" en français; au verset suivant (44), "esclave" est la traduction de "doulos" (cf Jn 13,16, lors du lavement des pieds; Ph 2,7). L’institution des diacres est rattachée à trois textes du Nouveau Testament : l’institution des Sept pour le service des tables (Ac 6, 1-6), le rôle d’Etienne, l’un d’eux, notamment dans l’annonce de la Parole de Dieu (Ac 6-7), et Philippe, en lien avec la Parole de Dieu et le baptême (Ac 8, 5.26-40). C’est dans cette lignée que Jean-Paul II se fait le serviteur de la paix et Mère Térésa, la servante de Dieu et des mourants de Calcutta.
« Il est exclu de célébrer en vérité le mystère de la foi, en s’en tenant à l’action cultuelle. Car le Dieu sauveur qui vient à nous en Jésus-Christ s’est lui-même identifié aux pauvres et aux petits. Il y a donc un lien indissoluble entre le culte chrétien et la vie des hommes, en ce qu’elle a de plus fragile et de plus menacée. […] Le ministère des diacres nous rappelle tout particulièrement ce lien fondamental entre service de Dieu et service des hommes. » (Lettre aux Catholiques de France "Proposer la foi dans la société actuelle", 1996, p. 95)