14.09 Croix glorieuse (Jean 3, 13-17) (DiMail 86)
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DiMail 86 (revu)
Traduction AELF
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sauvé.
En ce dimanche, la fête de la Croix glorieuse, Jésus donne le sens de sa mort sur la croix (Jn 3, 13-17). |
Bonne semaine.
OJ+
Voir aussi la 1° lecture (Nb 21, 4b-9) [DiMail 359]
Voir aussi le psaume 77 (78) [DiMail 546]
Voir aussi la 2° lecture (Ph 2, 6-11) [DiMail 259]
Voir aussi l'Evangile (Lc 14, 25-33) [DiMail 133]
Retour à l'Evangile du Christ Roi de l'univers C (Lc 23, 35-43) [DiMail 144]
Lire l'homélie "Croix et résurrection" (14.09.2014)
Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique : ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle.
Ces quatre versets sont des paroles de Jésus dans son dialogue avec Nicodème (3, 1-21), un notable juif, venu l'interroger de nuit.
Dans un premier temps, la croix est apparue aux disciples du Christ comme un scandale dans la mesure où elle est le supplice le plus infamant, réservé aux esclaves coupables de délits majeurs ("croix de l'histoire"). Ce n'est que dans un second temps, après la résurrection que le bois mort sera compris et interprêté comme source de vie et comme nouvel arbre de vie (cf. la très belle préface de cette fête) ("croix de la foi"). Elle est devenue symbole des chrétiens tardivement et a connu un développent dans la littérature des Pères de l'Eglise, à partir de 335 avec la fête de la découverte de la croix, née de la dédicace de la basilique du St Sépulcre (de la Résurrection pour les orientaux!) construite par l'empereur Constantin, à Jérusalem. Elle est alors vue comme "signe de victoire" et devient très présente dans l'iconographie, qui se rapporte non plus au crucifié, mais à la venue glorieuse du Seigneur (croix gemmée). 14 ans après que les reliques de la croix aient été emmenées hors de Jérusalem, elles sont rapportées à la basilique le 14 septembre 630, qui devient le jour de l'exaltation de la Croix.
Pour l'évangéliste Jean, la croix est le trône du Roi. Elle est le lieu de la manifestation de la gloire de Jésus. L'élévation de Jésus sur la croix anticipe celle de la résurrection. C'est en ce sens qu'il nous faut comprendre "croix glorieuse". C'est à un autre renversement que nous invite Claudel dans son chemin de croix : « il nous faut porter la croix avant que la croix nous porte. » (2° station)