15° dimanche du Temps ordinaire B (Marc 6, 7-13) (DiMail 79)
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DiMail 79
Jésus appelle les Douze, et pour la première fois il les envoie deux par deux. Il leur donnait pouvoir sur les esprits mauvais, et il leur prescrivit de ne rien emporter pour la route, si ce n'est un bâton ; de n'avoir ni pain, ni sac, ni pièces de monnaie dans leur ceinture.
« Mettez des sandales, ne prenez pas de tunique de rechange. » Il leur disait encore : « Quand vous avez trouvé l'hospitalité dans une maison, restez-y jusqu'à votre départ. Si, dans une localité, on refuse de vous accueillir et de vous écouter, partez en secouant la poussière de vos pieds : ce sera pour eux un témoignage. » Ils partirent, et proclamèrent qu'il fallait se convertir. Ils chassaient beaucoup de démons, faisaient des onctions d'huile à de nombreux malades, et les guérissaient. Traduction AELF |
En ce 15° dimanche du Temps ordinaire B, Jésus envoie deux par deux les Douze (Mc 6, 7-13) qui deviennent apôtres (= “envoyés”). Ils prolongent la mission de Jésus avec les deux mêmes caractéristiques essentielles : la proclamation de l’Évangile et des guérisons. Jésus n’attend pas la Résurrection et la Pentecôte pour les envoyer en stage pratique, sur le terrain. Voici quelques questions pour l’Évangile de ce dimanche : - Comment est-ce que je pars en vacances? - Comment est-ce que je considère ceux qui m’accueillent chez eux? dans leur région? - Qu’est-ce qui m’encombre et m’empêche d’être centré(e) sur l’essentiel? Qu’est-ce qui est superflu? - Comment faire de ces vacances un temps de guérisons? (physique par rapport au repos ou au sport; spirituelle, en prenant du temps pour prier et lire la Bible; relationnelle en renouant avec ceux avec qui je me suis brouillé(e)) - À qui puis-je proposer la rencontre de Jésus? Pour les couples, qui sont comme les apôtres, envoyés deux par deux, et les (grands-) parents : - Que faisons-nous, en couple, au nom de notre foi ? - Quel temps prenons-nous pour réfléchir et nourrir notre vie de couple? (dans un mois? dans l’année?) Pour ceux qui travaillent (professionnellement ou à la maison) : - Est-ce que je fais confiance aux autres? Comment est-ce que je permets à d’autres de donner le meilleur d’eux-mêmes, de se révéler et de se dépasser? Comment est-ce que je délègue une partie de ma responsabilité? - Comment est-ce que je travaille en équipe, à deux ou plus? Quel(s) objet(s) Jésus me demande de laisser pour lui montrer que je lui fais plus confiance? A la suite de quel(s) événement(s) ai-je vu que le Seigneur agissait avec moi/nous Pour les enseignants : - Avec quel soin est-ce que je formule des consignes pour mes élèves? |
Si tu en as le temps cet été, je t’invite à lire l’exhortation apostolique de Jean-Paul II sur l’Église en Europe. Elle a été rédigée à la suite du synode d’Évêques européens il y a quelques mois. Elle invite à l’espérance en analysant la situation de l’Europe depuis la chute du mur de Berlin et l’élargissement de la CE, à la lumière de l’Apocalypse. À noter : belle méditation sur Jésus notre espérance. Tu peux en télécharger la traduction française sur le site du Vatican. Le titre en latin est “Ecclesia in Europa”.
Bonne semaine.
OJ+
Voir aussi la 1° lecture (Am 7, 12-15) [DiMail 225]
Voir aussi le psaume 84 (85) [DiMail 539]
Voir aussi la 2° lecture (Ep 1, 3-14) [DiMail 407]
Lire l'homélie "Envoyés plus loin" (14.07.2024)
Lire l'homélie "Les Douze envoyés annoncer l'Amour de Dieu et la croix" (11.07.2021)
Lire l'homélie "Les Douze, l'équipe gagnante de Jésus" (15.07.2018)
Lire l'homélie "Remue-ménage" (12.07.2015)
Dans les consignes que Jésus donne aux Douze, nous avons reconnu ce qu’il vit lui-même : l’itinérance et l’enseignement (« Il parcourait les villages d’alentour en enseignant » (6,6b)), les guérisons (il guérit le Gérasénien (5, 1-20), la femme qui a des saignements et rend la vie à la fille de Jaïre (5, 21-43)), il vit de l’hospitalité, et rencontre le refus (à Nazareth, des juifs méprisent Jésus, et cette opposition grandit à mesure qu’il s’approche de Jérusalem. « Il est venu chez les siens et les siens ne l’ont pas reçu. Mais tous ceux qui l’ont reçu, ceux qui croient en son nom, il leur a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu. » (Jn 1, 11-12))
Chaque croyant est un héros des temps modernes qui conjugue trois types d’entre eux : il se fait le porte-parole, le héraut, d’un lien possible entre cette vie, à la fois difficile, comme pour Hamlet, l’homme sombre qui à la fois refuse cette vie-ci et ne veut se forger aucun rêve; et belle, comme Achille, l’homme heureux qui accepte la réalité de cette vie et qui ne cherche rien d’autre; avec une autre vie, comme Don Quichotte, l’homme qui refuse cette réalité et s’en fabrique une autre.