24° dimanche du Temps ordinaire A (Matthieu 18, 21-35) (DiMail 36)

DiMail 36

En ce temps- là, Pierre s’approcha de Jésus pour lui demander :
« Seigneur, lorsque mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu’à sept fois ? »
Jésus lui répondit : « Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à 70 fois sept fois.
Ainsi, le royaume des Cieux est comparable à un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs. Il commençait, quand on lui amena quelqu’un qui lui devait dix mille talents (c’est-à-dire soixante millions de pièces d’argent). Comme cet homme n’avait pas de quoi rembourser, le maître ordonna de le vendre, avec sa femme, ses enfants et tous ses biens, en remboursement de sa dette. Alors, tombant à ses pieds, le serviteur demeurait prosterné et disait : “Prends patience envers moi, et je te rembourserai tout.”
Saisi de compassion, le maître de ce serviteur le laissa partir et lui remit sa dette.
Mais, en sortant, ce serviteur trouva un de ses compagnons qui lui devait cent pièces d’argent. Il se jeta sur lui pour l’étrangler, en disant : “Rembourse ta dette !”  Alors, tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait : “Prends patience envers moi,
et je te rembourserai.” Mais l’autre refusa et le fit jeter en prison jusqu’à ce qu’il ait remboursé ce qu’il devait. Ses compagnons, voyant cela, furent profondément attristés et allèrent raconter à leur maître tout ce qui s’était passé.
Alors celui-ci le fit appeler et lui dit : “Serviteur mauvais ! je t’avais remis toute cette dette parce que tu m’avais supplié. Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j’avais eu pitié de toi ?”
Dans sa colère, son maître le livra aux bourreaux jusqu’à ce qu’il eût remboursé tout ce qu’il devait.
C’est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère du fond du cœur. »

Nouvelle Traduction liturgique de la Bible AELF

En ce 24° dimanche du temps ordinaire A,  Jésus développe les thèmes du pardon et de la réconciliation à partir de la question de Pierre (Mt 1821-35).
Voici quelques questions pour l’Evangile de ce dimanche :
- Si le 
par-don est ce qui est au-delà du don, et s'il n'est pas dit qu'il ne "coûte" pas, que peut-il y avoir de plus grand et comme plus belle preuve d'amour?
- Si tu te demandes quand commencer, voici une histoire juive : Un rabbin disait à ses disciples : "Convertis-toi un jour avant ta mort' Et eux de lui demander : "Un homme connaît-il le jour de sa mort?" Il leur répond : "A plus forte raison, qu'il se convertisse donc aujourd'hui, car peut-être il mourra demain." (Talmud de Babylone, au traité Shabbat)
- Comment est-ce que je vis la demande de la prière du Notre Père "
pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensé"?
- Où en suis-je dans la logique du sacrement de la
 réconciliation, en pardonnant à ceux qui m'ont blessé(e)?
- Quand ai-je reçu le 
pardon qui m’a donné le courage de pardonner?

Pour les couples et les (grands-) parents :
- Comment la qualité de nos questions et de nos réponses nous aide-t-elle à nous rapprocher?
- Qu’ai-je eu du mal à 
pardonner à la personne que mon coeur aime?

Pour ceux qui travaillent (professionnellement ou à la maison) :
- Pourquoi est-ce plus difficile de 
pardonner dans le cadre de son travail?
- Quand quelqu’un m’a-t-il supplié avec insistance? Comment ai-je réagi?

Pour les ados :
- Qui ai-je pardonné plusieurs fois?
- Vis-à-vis de qui ai-je une dette financière ou spirituelle ou morale ?

Pour les disciples-missionnaires :
- De quel pardon qui m'a relevé(e) puis-je témoigner?
- Comment la prière m'a aidé(e) à demander pardon ou à accorder mon pardon?

Pour les enseignants :
- Quelle histoire ai-je déjà racontée dans une classe pour faire passer un message aux élèves?

Bonne semaine.
OJ+

Voir aussi la 1° lecture (Si 27,30 - 28,7) [DiMail 179]
Voir aussi le psaume (Ps 102 (103)) [DiMail 545]
Voir aussi la 2° lecture (Rm 14, 7-9) [DiMail 544]

Lire l'homélie "Vengeance ou pardon" (13.09.2020)

Lire l'homélie "Celui qui a annulé la dette de 60 millions" (17.09.2017)

Il ne répond pas directement si ce n'est par une histoire, une parabole, où il fait un "contre-pied" évangélique. Elle n'est pas sans nous rappeler la 2° lecture de dimanche dernier : « Frères, ne gardez aucune dette envers personne, sauf la dette de l'amour mutuel, car celui qui aime les autres a parfaitement accompli la Loi. » (Rm 13,8).
Il y a la logique de la vengeance, de la vendetta, de la violence où la victime se fait justice. Il y eut la loi du talion qui a réduit cette logique animale et bestiale. Il y a la logique du pardon et de l'Amour qui désamorce le cercle infernal de l'escalade de la violence.

Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à 70 fois sept fois.

Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à 70 fois sept fois.

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