Réussites de Jésus Homélie 3° dim TP C (5.05.2019)

Dimanche 5 mai 2019 3° dim TP C Sacré Coeur Colombes

Réussites de Jésus

Je commence par un résumé des deux premiers épisodes de notre série la Résurrection de Jésus si vous les avez manqués : après l’expérience déroutante du tombeau vide, du linceul plié et de l’absence du corps crucifié de leur ami, après la rencontre avec Jésus qui montre les plaies de sa passion et de la crucifixion, ses mains, son côté percé du coup de lance, c’est le récit de la pêche miraculeuse. Entre temps, les disciples ont quitté Jérusalem. Ils sont revenus en Galilée, là où ils vivaient avant d’être appelés par Jésus à tout quitter pour le suivre.

Les 7 disciples dont Pierre et Thomas dans la barque

Ils sont sept dans la barque. Jésus ressuscité a rejoint Pierre et les autres dans leur quotidien. Jésus les rejoint là où ils en sont dans leur état émotionnel, comme le jour de Pâques avec les deux disciples qui marchaient tout tristes et dans la peine vers Emmaüs (Lc 24, 12-35). Cette barque, c’est celle de l’Église. Ils ne sont pas nombreux, mais ils sont ensemble. Ils forment une équipe, comme dans une famille. Nous savons tous qu’il est plus facile de vivre avec d’autres que seul, ou isolé. Dans la barque, ils avaient chacun un rôle : celui qui tient le gouvernail, ceux qui s’occupent des voiles, ceux qui s’occupent des filets et des poissons à sortir, celui qui regarde dans l’eau s’il voit des poissons. En principe, un travail en équipe donne de meilleurs résultats : un travail plus créatif, plus approfondi, plus cohérent, plus riche.

Pêche miraculese pour les 7 disciples

Ils ont connu l’échec de la pêche la nuit. Avec Jésus, au petit matin, ils vont connaître le succès d’une pêche inimaginable ! Qu’est-ce qui a changé ? La nuit, c’est uniquement la bonne volonté de Pierre et des autres qui ont décidé de le rejoindre pêcher. Et c’est la nuit des ténèbres sur la mer. Au contraire, au lever du jour, c’est Jésus qui leur demande de pêcher et leur filet se remplit. C’est l’abondance et même la surabondance de la mission du Christ ressuscité qui passe par l’Église naissante. C’est l’excès. Tu as changé mon deuil en une danse, mes habits funèbres en parure de joie ! dit le psalmiste. Après le reniement de Pierre et la fuite des autres au moment de sa Passion, Jésus a voulu redonner confiance à ses disciples et aussi leur montrer qu’il continue, malgré tout, à leur faire confiance, à compter sur eux, à les encourager à continuer. Il les a enseignés, il leur a appris en quoi consistait leur mission de disciples et d’apôtres.

Echec seul, réussite avec Jésus

Nous connaissons aussi certains moments des échecs, des moments où rien ne va, où nous ne réussissons pas ce que nous connaissons pourtant. C’est l’échec. C’est la stérilité. C’est la mort. Et que de déceptions alors que nous avions déployé tant d’énergie et de forces ! C’est cela à chaque fois que nous ne mettons pas le Seigneur en premier, à chaque fois que nous pensons mieux que Lui savoir ce que nous devons faire, à chaque fois que c’est notre volonté et pas la sienne ! Au contraire, dès que ce que nous faisons vient de Jésus ressuscité, à chaque fois que nous sommes à son service, c’est Lui qui donne la réussite. C’est Lui qui fait porter du fruit. C’est Lui qui donne la vie. C’est Lui qui permet à Pierre de témoigner de sa foi en Jésus ressuscité au tribunal, sans peur, avec audace. Et même si le jugement est pénible à supporter, ils sont dans la joie, car ils ont pu témoigner. Ils sont comme le semeur de la parabole. Ils ont pu annoncer que le Dieu de nos pères a ressuscité Jésus, que vous aviez exécuté en le pendant au bois du supplice. Ne nous laissons pas voler la joie de ce que Dieu a fait pour Jésus en le réveillant de la mort ! Ne nous laissons pas voler la joie de témoigner que le Seigneur continue à faire des merveilles dans nos vies ! Ne nous laissons pas voler la joie de laisser briller nos visages transfigurés par la rencontre personnelle avec notre Sauveur et notre Dieu !

Jésus à la Samaritaine : "Donne-moi à boire" (Jn 4)

Arrêtons-nous encore sur Jésus ressuscité : il se fait mendiant comme lorsqu’il avait rencontré la Samaritaine : aux uns, ils demandent : les enfants, auriez-vous quelque chose à manger ? A la femme, il avait demandé : « Donne-moi à boire » (Jn 4,7b) Si nous écoutons bien le Seigneur Jésus, même si nous ne le reconnaissons pas tout de suite, Il nous demande à chacun quelque chose de particulier. Prenons le temps d’écouter sa demande. S’il nous le demande, c’est qu’il pense que nous pouvons le lui demander même si nous n’en avons pas encore conscience, même si nous ne réalisons pas encore que c’est possible, même si nous ne savons pas comment tout se passera. Ce qui compte, c’est que ce soit Lui qui le demande. Il le rendra possible. Il le rend possible. Ils ont la barque et le filet. La femme avait une cruche pour puiser l’eau. Et moi, j’ai sûrement quelque chose de très ordinaire dont le Seigneur veut se servir pour la mission.

Seigneur Jésus, toi l’Agneau de Dieu qui est digne de recevoir puissance et richesse, sagesse et force, honneur, gloire et bénédiction, merci de nous rejoindre là où nous vivons, de transformer nos échecs en un succès avec Toi, Toi qui nous rend capables de faire ce que Tu nous demandes.

Ac 5, 27b-32.40b-41 ; Ps 29 ; Ap 5, 11-14 ; Jn 21, 1-19

P. Olivier Joncour

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