Le Carême pour connaître le Nom de Dieu et celui des autres Homélie 2013.03.03 3° dim Carême C

3° dim Carême C 3 mars 2013 St Pierre St Paul de Colombes

Le Carême pour connaître le Nom de Dieu et celui des autres

Un événement de la vie quotidienne peut être l’occasion de rencontrer et connaître Dieu : un buisson qui brûle sans se consumer. Des Galiléens qui sont assassinés et la tour de Siloé qui s’écroule sur dix-huit personnes peuvent être un signal pour se convertir.

Connaître le Nom de Celui qui nous parle

Comment t'appelles-tu ?C’est bien plus que de la curiosité. C’est une manière de dire à l’autre qu’il compte pour moi. « Qui es-Tu ? Comment T’appelles-Tu ? » Pour entrer en relation, j’ai besoin de savoir qui Tu es. D’autant plus que Celui qui parle à Moïse depuis le buisson ardent a un temps d’avance : Il connaît déjà le prénom de Moïse. A partir de cette rencontre, Il devient le Dieu de Moïse, celui qui fut sauvé des eaux (Ex 2,10b). De la même façon, plusieurs fois, nous entendons Jésus appeler ceux qu’il rencontre par leur prénom : Zachée, descends vite ! « Zachée, descends vite : aujourd’hui, il faut que j’aille demeurer chez toi » (Lc 19,5b). Quand ai-je découvert que le Seigneur me connaissait personnellement, que j’avais de l’importance pour Lui, qu’Il m’aimait ? [question à répéter, puis silence pour la réflexion]

Je vous invite à vous tourner vers votre voisin ou votre voisine et à lui dire votre prénom. Et cette personne vous répondra en disant votre prénom, puis « Dieu vous connaît et vous aime infiniment ! »

Quoi de plus normal et de plus logique que de vouloir connaître le Nom de Celui qui me parle ! Comme la Bien-Aimée qui veut savoir comment s’appelle son Bien-Aimé. Il est le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, le Dieu de Jacob. Il est le Dieu qui entre en relation avec des personnes bien précises. Le Dieu qui me connaît par mon prénom veut me parler. Le Dieu pour qui je suis unique s’intéresse à moi. Le Dieu qui ne me confond pas avec un autre veut le meilleur pour moi. Le Dieu qui me fait confiance m’envoie vers les autres. Qu’est-ce que Je-Suis est différent des dieux des autres peuples !

Nous convertir avant que le mal causé par l’homme et par accident ne nous atteigne. Ne pas repousser à demain ni à après-demain, mais prendre au sérieux l’interpellation divine comme les habitants de Ninive à l’appel du prophète Jonas (cf. Jon 3). parabole du figuier stérileMême si le vigneron demande un délai supplémentaire avant que l’on ne coupe définitivement le figuier : Seigneur, laisse-le encore cette année, le temps que je bêche autour pour y mettre du fumier. Peut-être donnera-t-il du fruit à l’avenir -, nous n’aurons peut-être pas toujours un intercesseur auprès de Dieu, ni une année entière pour le faire ? Autrement dit, qu’est-ce que mon péché, mes manques d’amour m’empêchent de porter du fruit pour les autres ? [à répéter, puis silence pour la réflexion]

Quels sont les fruits que le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, le Dieu de Jacob veut me faire porter et que j’empêche en connaissance de cause ? Nous devrions comprendre pas seulement avec notre intelligence, mais aussi avec notre cœur, les événements qu’ont vécu les hébreux au désert. Nous devrions tirer les leçons pour éviter de faire comme eux quand ils n’ont fait que déplaire à Dieu. Or, St Paul l’écrit très clairement : ces événements étaient destinés à nous servir d’exemple, pour nous empêcher de désirer le mal comme l’ont fait nos pères.

    Laisse au figuier un an pour que je bêche autour pour qu'il porte du fruitQui est alors le vigneron dont je suis le figuier pour lequel il va prendre du temps pour bêcher autour pour y mettre du fumier ? A une époque où notre monde doute, où une partie de la jeunesse est désorientée, à une étape où beaucoup désespèrent d’eux-mêmes, il nous faut retrouver le goût de la fraternité et de l’amitié en Jésus.

Profitons de ce carême pour mieux connaître le Dieu qui nous connaît personnellement et qui ne nous confond pas avec un autre. Profitons de ce carême pour relire celle de notre amitié avec Dieu depuis notre baptême, en passant par ces oasis où nous avons mangé la nourriture spirituelle et avons bu au Christ Jésus, où nous avons été guéris et pardonnés. Relisons les grandes étapes de notre histoire sainte afin de grandir dans la foi et servir la fraternité.

Ex 3, 1-8a.10.13-15 ; Ps 102 ; 1 Co 10, 1-6.10-12 ; Lc 13, 1-9

P. Olivier Joncour

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