Il est venu. Il reviendra. Il est là Homélie 1° dim Avent A (1.12.2019)

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Dimanche 1° décembre 2019 1° dim de l’Avent A Messe des jeunes

Entrée en catéchuménat et demande de préparation à la première des communions.

Il est venu. Il reviendra. Il est là

année liturgique couleurs violet blanc rouge vert

Par rapport à la dernière messe d’aumônerie, on a changé de couleurs. Ce n’est plus le vert qui est réservé au temps ordinaire, ni le rouge samedi dernier pour la confirmation de 43 lycéens. Maintenant nous sommes passés au violet. Le violet est la couleur caractéristique pour les temps de préparation : préparation à la fête de Noël avec l’Avent, préparation à la fête de Pâques avec le Carême.

Nous commençons aussi une nouvelle année avec l’Avent qui ne s’écrit pas avAnt comme si c’était la période avant Noël, mais AvEnt, c’est-à-dire l’avènement, la venue de Jésus, le Fils de Dieu fait homme au coeur de notre humanité. Et on pourrait même dire qu’il y a trois avents, qui préparent à chaque fois la venue du Christ dans notre vie, la venue du Christ dans notre monde :

- le premier Avent a duré plusieurs siècles à partir des différentes annonces de la venue du Messie, où Dieu, par l’intermédiaire des prophètes d’Israël qu’Il avait choisis, annonçaient qu’un jour, un descendant du roi David et de son père Jessé naîtrait, un successeur, un roi pauvre, un Messie, Celui sur qui l’onction d’huile serait versée, celui sur qui le choix de Dieu se porterait. Le Messie, que l’on a traduit en grec par le Christ. C’est cela que nous préparons lors de la fête de Noël, la première venue du Fils de Dieu parmi nous, au coeur de notre humanité, neuf mois après le « oui » de Marie. A Noël, nous recevons, nous accueillons cette Bonne nouvelle que le Fils de Dieu nous a tellement aimés (cf Jn 3,16) qu’il a accepté de partager notre vie humaine, notre vie terrestre. En Jésus, le Fils de Dieu fait homme, auquel Marie a donné sa nature humaine. Première venue du Christ.

- la troisième et dernière venue, c’est celle dont il est question dans l’Evangile : cette venue dont Jésus nous parle depuis quelques dimanches. Cette venue aura lieu à la fin des temps. Elle n’a pas encore eu lieu. Nous l’attendons. Nous n’en savons ni le jour ni l’heure. Et dans l’Evangile de ce dimanche, dans la version de Matthieu que nous allons écouter toute cette année A, Jésus nous dit que le plus important n’est pas de savoir quand cela aurait lieu, mais de préparer, de mettre notre coeur en veille, de nous tenir prêts pour cette rencontre, lors de la dernière venue de Jésus au coeur de notre humanité. Il ne naîtra pas à nouveau de Marie, mais il descendra du Ciel dans la Gloire, de la droite du Père depuis son Ascension, le quarantième jour après sa résurrection. Veillez donc car vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient. Le Quand ? de sa venue est tellement imprévu que Jésus emploie des images étonnantes : il la compare à celle d’un voleur. C’est quand même bizarre. En principe on a envie d’associer Jésus à un voleur, mais un voleur effectivement, il ne prévient pas à l’avance quand il vient. Au contraire, on préfère que le voleur ne vienne pas. Par contre, pour Jésus, on espère qu’il vienne et que l’attente ne soit plus très longue. Cette dernière venue, c’est ce qu’on appelle la parousie, un mot grec.

Jésus a recours à une autre comparaison : l’histoire au temps de Noé, dans les premières pages de la Bible (Gn 6), les gens vivaient au quotidien comme nous. Et parfois on se laisse emporter par notre quotidien : on va travailler du lundi au vendredi, on fait la fête le week-end, et des courses pour remplir son frigidaire, etc. Si bien que, dans notre quotidien, notre vigilance, notre attention, sont moindres pour le temps qu’on consacre à Dieu, pour le temps qu’on donne aux autres, ce service qui nous est demandé et qu’on refuse parce que moi je suis plus important que tout le reste. Jésus nous prévient que sa dernière venue nous bouleversera, qu’elle nous prendra au dépourvu, et même qu’elle viendra nous bousculer, dans notre agenda qu’on avait bien prévu, bien organisé.

- Enfin, il y a une deuxième venue. La première a eu lieu il y a plus de 2000 ans. La dernière, on ne sait pas quand. Et puis il y a cette deuxième. Vous qui vous préparez au baptême, à mieux connaître Jésus, à mieux vivre l’Evangile, comment prier. Et ceux qui vont tout à l’heure demander à recevoir la première des communions, on se rend compte quand on ouvre la Bible, que vous allez recevoir après l’homélie, quand on vient communier, quand on vient recevoir le Corps du Christ, et même nous affirme que quand on est deux ou trois réunis en son nom, il est présent au milieu de nous. Il y a différents signes et modes de sa présence, Lui qui a dit à la fin de l’Evangile selon St Matthieu, « moi je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Mt 28,20b) Et il se rend aussi présent dans notre coeur. Lorsqu’on a l’impression que tout le monde nous quitte, nous tourne le dos, qu’on vit une épreuve difficile, peut-être un deuil ou quelque chose d’incompréhensible. Pour certains, ce sera la maladie, Il se fait proche de chacun et chacune d’entre nous. Pas parce que nous vivons cette difficulté, mais il est déjà là dans tout ce qui est moment de joie, de fête avec les autres. Et nous sommes heureux de vous accueillir dans cette démarche ainsi que les autres étapes que vous vivrez dans les prochains mois avant de recevoir la grâce du baptême et de devenir pleinement enfant de Dieu.

sortir de votre sommeil

Préparons notre coeur comme St Paul le disait : c’est le moment, l’heure est déjà venue de sortir de votre sommeil. On peut avoir l’esprit engourdi par le chaleur - on va peut-être arrêter de mettre le chauffage pour éviter de s’endormir. L’Avent nous permet d’entrer dans une vigilance, physique, mais aussi intellectuelle et spirituelle par rapport à tous les obstacles que va mettre le malin, le diable contre ce projet de Dieu qui veut faire grandir son royaume parmi nous. Demandons-Lui la force et le courage d’aller jusqu’au bout, à être attentifs aux signes de sa présence, dans nos vies et celle du monde. A chaque fois qu’un coeur endurci s’ouvre, c’est le Seigneur qui vient agir. A chaque fois que des personnes qui s’étaient fâchées et disputées, décident de faire un pas l’une vers l’autre, de faire la paix, de se réconcilier, c’est le Seigneur qui vient agir dans les coeurs.

Prenons quelques instants de silence pour nous demander, pas seulement comment je vais préparer cette fête de Noël, mais comment je prépare la venue du Seigneur. Quel geste de réconciliation, quel geste de paix, est-ce que j’ai envie de vivre au cours de ces prochains jours, de ces prochaines semaines qui nous séparent de Noël ?

Is 2, 1-5 ; Ps 121 ; Rm 13, 11-14a ; Mt 24, 37-44

OJ+

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