Celui qui est le Roi de l'univers Homélie Christ roi de l'univers B (25.11.2018)

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Dimanche 25 novembre 2018 dim Christ Roi de l’univers B St EH Colombes

Celui qui est le Roi de l'univers

Jésus de Nazareth, roi des juifs

Du jour de sa naissance à sa mort, Jésus est le Roi de l’univers. Pour le roi, rappelons-nous qu’après sa naissance, selon l’évangile selon St Matthieu, des mages venus d’orient avec de l’or, de l’encens et de la myrrhe ont suivi une étoile dont ils sont compris qu’elle les guidait jusqu’au roi des juifs qui allait naître (Mt 2, 1-11). Plus de trente années après, à Jérusalem, sur la croix où Jésus fut cloué, au dessus de sa tête, était écrit en trois langues, en hébreu, en grec et en latin selon St Jean, « Jésus de Nazareth, Roi des Juifs » (Jn 19, 19-20) selon le seul motif d’accusation puis de condamnation valable pour le condamner à mort car pour le pouvoir romain, il ne peut y avoir que César à Rome. C’est aussi au sujet de cette accusation qu’a lieu le dialogue entre Pilate et Jésus que nous venons d’entendre dans cet extrait de l’évangile de la Passion.

Cependant, le titre de ce dernier dimanche de l’année liturgique n’est pas « dimanche du Christ, roi des juifs », mais « roi de l’univers ». Autrement dit, sur toute la terre, pour toute l’humanité, mais aussi dans le ciel et dans toute la galaxie, car c’est par la Parole que tout fut créé. D’où Christ Roi de l’Univers. Et c’est bien ce qui est donné à voir à Daniel, comment Dieu le Père, le Vieillard, lui a donné domination, gloire et royauté ; tous les peuples, toutes les nations et les gens de toutes langues le servirent. Sa domination est une domination éternelle, qui ne passera pas, et sa royauté, une royauté qui ne sera pas détruite. Nous comprenons alors mieux pourquoi Jésus affirme à Pilate : ma royauté n’est pas de ce monde […] Ma royauté n’est pas d’ici.

L'homme qui fuit Dieu pensant réussir à vivre sa vie loin de Lui et sans Lui

Jésus a sauvé toute l’humanité, hommes et femmes, et pas seulement la descendance d’Abraham, pas seulement le peuple d’Israël, car Dieu qui avait créé l’homme et la femme à son image (Gn 1,28) voulait tous les sauver et pas seulement une minorité. Car malgré nos péchés, nos refus de Le reconnaître comme notre Créateur, comme notre Père, comme le fils cadet qui voulait vivre loin de Lui (cf Lc 15, 11+).

Livre de l'Apocalypse (= Révélation)

Depuis quelques dimanches et pendant les messes de semaine, nous écoutons des extraits de l’Apocalypse ou des textes dont le genre littéraire est apocalyptique. Dans le vocabulaire courant, quand on entend « apocalypse », on pense immédiatement à des catastrophes. En fait ce mot grec, le premier du dernier livre du Nouveau Testament, veut dire « révélation » (Ap 1,1). Il reprend des images et beaucoup de références du Premier Testament. Les auteurs bibliques utilisent ce genre littéraire dans un contexte de persécutions des croyants : des juifs au moment où le livre de Daniel est écrit, des chrétiens à la fin du I° S, lorsque St Jean écrit son livre. Les auteurs veulent redonner du courage aux persécutés, renforcer leur foi, leur permettre de garder l’espérance. Alors que les méchants semblent gagner, ils rappellent que le vainqueur, c’est le Seigneur, c’est Jésus le ressuscité de Pâques par sa mort sur la croix, même si le mal semble encore se déchaîner. Il est l’Alpha et l’Oméga. C’est comme entre le débarquement des alliés en Normandie le 6 juin 1944 et le 8 mai 1945 : l’adversaire se débattait, essayait de résister, mais le vainqueur gagne du terrain et l’ennemi recule même s’il lance parfois des contre-offensives avant de rendre les armes et son dernier souffle.

Qu’est-ce qu’écrivait St Paul aux Corinthiens sur ce qui se passera après la résurrection des morts ? « Tout sera achevé, quand le Christ remettra le pouvoir royal à Dieu son Père, après avoir anéanti, parmi les êtres célestes, toute Principauté, toute Souveraineté et Puissance. Car c’est lui qui doit régner jusqu’au jour où Dieu aura mis sous ses pieds tous ses ennemis. Et le dernier ennemi qui sera anéanti, c’est la mort. » (1 Co 15, 24-26).

Soyons heureux d'être les disciples d'un tel Roi et demandons-Lui la grâce de pouvoir témoigner de actes de ce que veut être roi depuis notre baptême, c'est-à-dire de nous mettre au service des plus fragiles comme Jésus a lavé les pieds des apôtres le jeudi saint.

Dn 7, 13-14 ; Ps 92 ; Ap 1, 5-8 ; Jn 18, 33-37

P. Olivier Joncour

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