Oh ! les amoureux ! Homélie Mercredi des cendres (14.02.2018)

Mercredi des cendres 14 février 2018 St Pierre St Paul Colombes enfants du catéchisme, jeunes de l'Aumônerie

Oh ! les amoureux !

Commençons par un sondage. Qui a envie d’être aimé ?

L'amour des parents pour chaque parent est unique et indivisible

Dieu est amoureux de chacun de nous. L’amour ne se divise pas en autant de parts de gâteau qu’il y a de personnes autour de la table. L’amour se multiplie. Regardez : quand des parents accueillent un enfant : ils l’aiment de tout leur coeur. Quand ils en ont un deuxième, ils l’aiment de tout leur coeur sans pour autant appauvrir ou diminuer l’amour qu’ils ont pour l’aîné. Si Dieu a plus d’enfants que la famille la plus nombreuse imaginable sur cette terre, cela ne l’empêche pas que son amour pour chacun soit infini et personnel, sans limite et personnalisé.

Dans le coeur de Dieu, nous ne sommes pas en concurrence les uns par rapport aux autres. Nous n’avons pas à chercher à nous comparer, à faire nos preuves, à écraser les autres pour nous marcher sur eux pour que Dieu nous aime plus ou ne nous oublie pas. Non. pour Lui, chacun de nous est unique. « Dieu est amour » (1 Jn 4). C’est pourquoi, Il nous a aimés le premier : Il nous a donné la vie, Il nous accueille tels que nous sommes : avec nos qualités et nos limites. C’est pourquoi, Il veut vivre une relation avec chacun de nous qui ne ressemble en rien avec celle des autres. Cette relation, Dieu nous propose non pas de la vivre de façon exclusive, mais dans un groupe très large, au sein de sa famille d’adoption qu’on appelle l’Église.

Continuons notre sondage. Qui a envie d’aimer ?

Qui aime Dieu notre Père, Jésus son Fils unique et notre frère en humanité et l’Esprit St ?

Qui aime son prochain ?

Qui s’aime soi-même ? Avec modération, sans tomber dans l’excès du narcissisme.

Il n'est pas toujours facile d'aimer, et nous ne sommes pas toujours à la hauteur.

Ne nous décourageons pas, mais cherchons à progresser en nous appuyant sur son amour, inconditionnel, éternel, qui pardonne, qui relève, qui ressuscite, qui encourage. Et lorsque nous prenons conscience que nous ne sommes pas à la hauteur de ce que Dieu attend de nous dont Il nous rend pourtant capables, à cause de nos refus et de nos manques d’amour, il nous attend. Il nous propose de revenir vers Lui. C’est bien le sens de cette période des 40 jours qui commence aujourd’hui et qui va nous mener jusqu’à Pâques.

Lorsque notre vie est éclatée & morcelée, brisée, fêlée, divisée, faite de rupture et de séparation, que nous reste-t-il si Dieu n’est pas avec nous. S’il ne continue pas à continuer à nous aimer, à croire en nous, à espérer en nous ?

Nous savons que nous avons besoin de paix, d’unité, de réconciliation et de pardon. Ce que Dieu seul peut donner en totalité.

Par son amour miséricordieux, qui vient du plus profond de Lui-même, par son pardon qui remet debout, nous pouvons retrouver la communion avec Lui, une communion qui est rendue plus forte, qui est renforcée. Car aimer quelqu’un quand tout va bien, c’est facile, mais l’aimer quand c’est difficile, quand c’est devenu une épreuve, c’est que l’amour est encore plus grand. Pardonner, c’est dire à la personne qui a fait mal : ce n’est pas ce mal qui va être le plus fort, qui va nous empêcher de continuer à nous voir, qui va être le mur qui nous cache l’un à l’autre. C’est un pont entre deux rives séparées par un fossé large et profond. C’est la mer Rouge qu’il ouvre pour que le peuple guide Moïse puisse sortir du pays de l’esclavage pour prendre la route de la terre donnée à Abraham et sa descendance. C’est une porte qui s’ouvre dans un mur qui paraissait indestructible

Pendant, ce carême,

ouvrons des chemins nouveaux de pardon ;

ouvrons nos bras comme ceux de Jésus en croix pour accueillir, consoler et prendre dans ses bras ;

ouvrons des chemins de vie par un regard bienveillant ;

ouvrons des « oasis de miséricorde » (Pape François Lettre pour l'Année de la Miséricorde)

grâce à la prière pour fortifier notre relation avec Dieu,

grâce au partage ou l’aumône pour fortifier notre relation avec les autres,

grâce à la sobriété ou au jeûne pour ajuster la relation avec soi.

Jl 2, 12-18 ; Ps 50 ; 2 Co 5,28 - 6,2 ; Mt 6, 1-6.16-18

P. Olivier Joncour

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