Le service de la prière Homélie 29° dim TO C (20.10.2019)

Dimanche 20 octobre 2019 29° dim TO C St Pierre St Paul Colombes

Le service de la prière

Prier sans se décourager

Dans l’Evangile de dimanche dernier, le récit de la guérison des dix lépreux, nous avons découvert trois manières différentes de prier que nous retrouvons pendant la messe : a) nous adresser à Jésus et lui demander de prendre pitié de nous ; b) chanter la gloire de Dieu ; et c) Lui rendre grâce. Dimanche prochain, Jésus nous proposera une parabole sur la prière, une où le pharisien se compare et en tire orgueil, et une autre où le publicain se sait pauvre et pécheur et qu’il a besoin de la miséricorde du Dieu-Père ! Ce dimanche, Jésus nous demande, nous supplie de prier sans nous décourager, comme Moïse a pu en faire l’expérience avec l’aide d’Aaron et Hour qui lui soutenaient les bras pendant la bataille contre les Amalécites. Par le baptême, nous sommes devenus prêtres, prophètes et rois. C’est la dimension sacerdotale que nous vivons en priant Dieu directement, sans intermédiaire, quel que soit notre âge, notre degré de foi et même la gravité de nos péchés ! Ce n’est pas une option et ce n’est pas quelque chose que nous pouvons déléguer à d’autres.

Dieu entend et répond aux prières

Qu’est-ce que Jésus veut dire avec cette histoire de ce juge athée, et méprisant pour ses contemporains ? Si finalement ce juge qui refuse d’exercer son métier et le rôle qu’il doit jouer dans et pour la société en jugeant accepte finalement, pour une mauvaise raison, pour que la veuve arrête de lui casser les pieds, pour avoir la paix, a fortiori Dieu qui est bien meilleur que ce juge entend les demandes et les prières et ne veut qu’y répondre. C’est à nous parfois d’être patients ou de reformuler notre prière si nous voyons qu’Il n’y répond pas : elle est peut-être trop égoïste ou alors nous demandons à Dieu de faire quelque chose qui n’est pas dans la logique de l’amour, du bien, de la justice, de la paix, ...

Prière universelle à plusieurs

En ce dimanche, c’est la prière de demande, la prière d’intercession qui est au coeur de la Parole de Dieu. En effet, à côté de la prière où nous nous reconnaissons pécheurs devant le Christ Jésus en croix, de notre chant où nous reconnaissons la grandeur du Dieu Père, Fils et St Esprit, il y a la prière universelle après que nous ayons écouté le Seigneur, et que nous lui ayons exprimé notre foi. C’est la prière universelle. Une prière qui n’a pas de frontière. Une prière qui commence par le particulier, par ce qui est personnel et qui s’élargit aux besoins de la communauté et de l’Église, jusqu’à englober et à présenter au Seigneur les demandes de ceux qui ne Le prient pas, et de ceux qui ne Le connaissent pas, pour en faire une prière catholique, c’est-à-dire universelle. Elle se poursuit dans une forme beaucoup plus formelle dans la prière eucharistique et en particulier pour les vivants et les morts. Tous ceux qui se sont engagés à prier pour l’Église et le monde dans la Liturgie des Heures la retrouvent aussi le matin dans la prière des laudes, comme nous pouvons le vivre ici les mardi, jeudi et vendredi à 8h40 avant la messe, à la chapelle de la Vierge, et en fin d’après-midi lors des vêpres, les moines et moniales, religieux et religieuses, diacres, prêtres et évêques.

Le combat de la prière

Hour et Aaron portent les bras de Moïse quand il fatigue. La prière est en effet un combat. Je n’ai pas envie de le faire. Je préfère faire quelque chose d’autre qui me semble plus essentiel, etc. Je n’ai pas besoin de vous dresser la liste des péchés que j’entends quand des personnes viennent demander pardon à Dieu lorsqu’ils viennent se confesser. Nous avons donc besoin d’être portés les uns par les autres. Dans leurs monastères, nos frères et sœurs portent notre prière, l’Église et le monde. Sans eux, nous ne sommes rien! Sans eux, nous baissons les bras. Sans eux, nous nous décourageons. Sans eux, nous sommes médiocres. C’est cela aussi la communion des saints.

Rosaire de frère Yves

Les messes de ce dimanche ont été préparées par le groupe du Rosaire auquel le mois d’octobre est consacré traditionnellement. La méditation des mystères joyeux, lumineux, douloureux et glorieux permet de contempler les événements qui résument la vie du Christ avec le regard de Marie. A la messe, nous venons prier les uns pour les autres : nous arrivons avec nos intentions et nous repartons avec celles des autres, même si nous n’en connaissons pas le contenu précis. Nous savons que d’autres vont porter aussi les nôtres. C’est réconfortant et cela fait grandir la fraternité entre nous. Cela vient aussi renforcer notre sentiment d’appartenance. Cela vient aussi faire grandir et fortifier notre relation personnelle avec le Seigneur. Et n’hésitez jamais à dire à quelqu’un qui vous a confié une situation difficile que vous allez prier pour elle. C’est un vrai baume au coeur même si la personne ne se dit pas croyante. Elle sera extrêmement touchée. Alors, prions sans nous décourager ! Prions sans nous décourager !

Ex, 17, 1-8 ; Ps 120 ; 2 Tm 3,14 – 4,2 ; Lc 18, 1-18

P. Olivier Joncour

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
DiMails © 2006 -  Hébergé par Overblog