Quel fils du père es-tu? Deviens gardien de la joie Homélie 26° dim TO A (28.09.2014)
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Dimanche 28 septembre 2014 26° dim TO A St Pierre St Paul de Colombes
Quel fils du père es-tu? Deviens gardien de la joie
L’histoire que Jésus raconte aux chefs des prêtres et des anciens commence comme la parabole très connue de St Luc (15, 11-32) : un homme avait 2 fils. Observons les trois, avant de devenir gardiens de la joie.
1) Le père laisse libre chacun de ses fils qui ont la possibilité de répondre ce qu’ils veulent, que cela aille dans ce que le père espérait ou le contraire. Le père ne peut pas empêcher l’autre fils qui avait donné son accord de changer d’avis. A l’autre, par contre, il laisse le temps de changer d’avis. Il lui donne l’occasion d’entrer dans son projet, dans sa volonté. A aucun moment, le père ne l’a supplié ou prié de changer de décision. Quel drôle de Dieu que ce père ! Rappelons-nous que pour Jésus, le père n’est pas n’importe qui ! Son Père n’est pas Joseph. Son Père, c’est Dieu. Il met en valeur deux comportements opposés : soit faire sa volonté, soit refuser de la faire. Nous pouvons nous retrouver dans l'attitude ou dans le choix de l’un ou l’autre fils. Il n’y a rien de déshonorant à dire au Père : « Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. »
2) Les fils ne sont pas des marionnettes entre les mains de leur père. Le premier ressemble à un adolescent rebelle vis-à-vis de son 'daron' : « Tu vois, je peux te dire ‘non’. » Il lui dit : « Tu vois, j’existe ! » Il est dans l’opposition, dans la rupture de la relation père-fils, parent-enfant. Il envoie C.H.I.E.R son père. Celui qui dit ‘non’ puis ‘oui’, c’est parfois l’adolescent qui sommeille en nous et qui, par esprit de contradiction, ou pour montrer qu’il existe, pense pouvoir trouver son chemin sans son père. C’est celui qui décide de faire machine arrière car il s’est rendu compte que ce qui lui était proposé n’était pas un piège, ni fait pour l’embêter, mais que cela l’aidait à grandir, que c’était bon pour lui, que cela le rendait heureux. C’est un chemin de vie qui lui est proposé (cf Dt 30, 15-20). Nous avons le choix entre rompre la relation ou la renouer, entre claquer la porte et bouder dans sa chambre, ou ouvrir la porte. Le second fils est un béni oui-oui, poli, bien propre sur lui : il ne veut surtout pas déplaire à son père, mais finalement, il ne fait rien. Celui qui dit ‘oui’ puis ‘non’, c’est Adam (Gn 2-3). Et tant d'autres après lui. Parmi tous les fils, il y a LE Fils, Jésus, Celui qui dit toujours ‘oui’, et jamais ‘non’ !
3) Voulons-nous être gardiens de la joie ? Non pas pour la garder comme un coffre plein d’or, non pas pour l’étouffer comme un enfant qu’une mère serre trop fort dans ses bras de peur de le perdre ou de le voir partir. Voulons-nous être gardiens de la joie ? Gardiens pour ne pas la voir s’éteindre comme un feu que l’on n’alimente pas et dont les braises se refroidissent, pour ne pas nous laisser voler la joie de dire ‘oui’ à Dieu et de faire sa volonté, à la suite de Jésus, son Fils, et notre frère humain. Voulons-nous être gardiens de la joie pour la partager avec d’autres pour qu’elle grandisse en eux et qu’ils en vivent à leur tour ?
Jusqu’à la Toussaint, ce sera la joie de regarder vers les autres, d’accueillir des nouveaux et de faire connaissance dans les équipes. Entre la Toussaint et Noël, ce sera la joie d’agir pour les autres en participant à la collecte de la Banque alimentaire, car il y a « plus de joie à donner qu’à recevoir » (Ac), puis ce sera la préparation d’entrer la joie de Dieu et de Marie de voir naître Jésus, l’homme vrai qui montre le Dieu vrai.
Ici et maintenant, entrons dans la joie du fils qui est revenu sur sa première décision car il s’est rendu compte qu’il ne perdait rien à faire ce que son père lui avait demandé. Ensemble, fils d’un même Père, chantons : « Je suis dans la joie, une joie immense, je suis dans l’allégresse, car mon Dieu m’a libéré ! » (Glorious)
N’est-ce pas ce que nous voulons signifier avec le smiley que nous avons collé à côté celui des autres pour en former un très grand, car nous ne pouvons pas être joyeux tout seuls. La joie que nous avons reçue, elle est pour le monde, pour nos copains de classe, pour nos amis, pour celles et ceux avec qui nous faisons du chant, de la musique ou du sport.
Ici et maintenant, entrons dans la joie du père qui voit revenir son fils à la tête dure, quel que soit son passé, ses bêtises, ce père pour qui tout est toujours possible, lui qui lui offre un avenir tout neuf. Pourquoi ? Au-delà des difficultés, y compris le tapis dans lequel le fils s’est empêtré les pieds, le père le voit arrêter de jouer un rôle. Peut-être difficilement, mais sûrement, il va renaître.
Ce soir, enfin, prions pour certains enfants qui n’ont même pas un père à qui se confronter, à qui dire non, ou oui. Si c’est ton cas, n’oublie pas ce Père du Ciel à qui Jésus t’a confié depuis le jour de ta naissance, et même avant que ta mère n’ait vu pour la première fois ton visage !
Ph 2, 1-11 ; Ps 24 ; Mt 21, 28-32
P. Olivier Joncour
Messes de rentrée de rentrée de l’Aumônerie
2° étape étape vers le baptême (signation, remises de la croix et de l’Evangile) et scrutin de Glaudi