Faisons les présentations Homélie Présentation de Jésus au Temple (2.02.2014)

Dimanche 2 février 2014 Présentation de Jésus au Temple St Pierre St Paul Colombes (Sam 1.02)

Faisons les présentations

Marie, accompagnée de Joseph, vient présenter son fils Jésus à Dieu au Temple de Jérusalem, le 40° jour après sa naissance. C’est une démarche que tous les parents juifs de l’époque font pour leur enfant. C’est aussi l’occasion d’offrir un sacrifice : un couple de tourterelles ou deux petites colombes.

Présentation de Jésus au Temple (Rembrandt)

A l’occasion de cette démarche, il va se produire deux rencontres : d’une part avec le vieillard Syméon, d’autre part avec la prophétesse Anne.

Qui est Syméon ? C’est un homme âgé à qui le Seigneur avait promis qu’il ne mourrait pas avant d’avoir vu le Sauveur. Il a passé bien du temps à lire et méditer les Ecritures. Quelle confiance ! Quelle espérance ! Il ne devait pas imaginer qu’il le verrait si petit, si faible. Impressionnant qu’il puisse être la lumière pour éclairer les nations païennes !

Qui est Anne ? Elle était prophète. Il est rare dans la Bible qu’un prophète soit une femme. Nous connaissons beaucoup mieux les hommes : Amos, Isaïe, Ezéchiel, Jérémie, Osée, Jonas, ... Tous les livres prophétiques de la Bible portent le nom d’un homme. Pourtant, dans le Premier Testament, nous rencontrons aussi quelques femmes. Lesquelles ? La sœur de Moïse, Myriam (Ex 15,20-21), mais aussi Débora (Jg 4) ou Hulda (2 R 22, 11-20).

Cette messe a été préparée par des mères et des pères de famille qui ont participé en juin et juillet 2013 à un Pèlerinage pour eux à ND de Boulogne ou à Vézelay. En vivant un pèlerinage comme Marie et Joseph, ils ont pu, tour à tour, approfondir leur relation avec d’autres pères ou mères de famille, confier leur famille et leur mission au Seigneur dans tout ce qui peut faire leurs joies mais aussi leurs épreuves, et vivre des rencontres extraordinaires avec des Syméon et des Anne d’aujourd’hui.

Ce dimanche est la Journée Mondiale de la vie consacrée, de la vie religieuse. Le grand texte sur l’Eglise du Concile Vatican II y consacre plusieurs paragraphes (Cf LG 43-47). Beaucoup d’hommes et de femmes ont entendu un appel de Dieu à lui donner toute leur vie, dans une communauté, dans la prière et le service des autres, en suivant une règle de vie. En promettant et en vivant la pauvreté (/ biens, propriété pour sortir de son égoïsme, apprendre à recevoir et partager en communauté), dans l’obéissance à son supérieur (/ à ma volonté et l’obligation de me dépouiller de mes projets, en acceptant de servir, c’est l’abandon d’un plan de carrière personnelle) et dans la chasteté (/ respect des autres personnes), et la recherche, avant tout, de faire grandir chaque personne rencontrée : il s’agit d’être « mère » et pas « vieille fille » (François, 8.05.2013), être père et pas vieux garçon). Comme moine ou moniale dans une vie cloîtrée, à l’écart des bruits du monde, dans la prière et le travail, comme pour le Carmel, les bénédictins, les chartreux, les trappistes, … Comme religieux ou religieuse apostolique vivant dans le monde et ayant un métier en lien avec le charisme de l’ordre, comme infirmier(e), comme enseignant, … signe d’une vie donnée à Dieu et aux autres, manière de déployer son baptême.

Finalement, alors que Marie et Joseph venaient présenter Jésus à Dieu au Temple, il a en fait aussi été présenté au petit reste d’Israël, à ceux qui prient et à ceux qui espèrent en la réalisation des promesses divines, à travers Syméon ; aux prophètes qui sont à l’écoute du Seigneur, ses porte-Parole, qui rappellent la fidélité de Dieu à son Alliance, qui sont des signes d’interpellation, à travers Anne. Dans cette présentation, St Luc souligne la nature humaine du Fils de Dieu, ce que l’auteur de la lettre aux Hébreux dit à sa manière : puisque les hommes ont tous une nature de chair et de sang, Jésus a voulu partager cette condition humaine. La vie religieuse est une manière d’accomplir son baptême, à contre-pied de l’esprit du monde. La prière, c’est bien. Le don de sa vie, c’est bien. Le service les autres, c’est bien. Le travail, c’est bien. Des frères et des soeurs, c'est bien. Beaucoup le vivent dans le mariage, en famille, séparé de son conjoint, dans le veuvage ou un célibat non choisi, d'autres dans la vie religieuse. Prions les uns pour les autres.

Ml 3, 1-4 ; Ps 23 ; He 2, 14-18 ; Lc 2, 22-40

P. Olivier Joncour

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