Carême en chansons Homélie Mercredi des cendres (5.03.2025)

Mercredi 5 mars 2025 Mercredi des cendres NDA et St Jean des Grésillons

Carême en chansons

Aujourd’hui, commence le Carême, notre marathon de 40 jours. C’est long, mais à 1 km par jour, nous allons arriver à Pâques comme prévu.

Quel est le but du Carême ? C’est un temps qui nous est donné pour revenir à l’essentiel : l’essentiel dans notre relation avec Dieu notamment par la prière seul et avec d’autres ; l’essentiel dans notre relation avec les autres notamment par le partage et l’aumône ; l’essentiel dans notre relation avec soi-même avec le jeûne.

Jésus revisite ces trois pratiques juives en donnant un sens plus intérieur, moins ostentatoire, mais dans la discrétion et uniquement axé dans la relation à Dieu le Père, totalement déconnecté du regard des autres, de la recherche de leur reconnaissance ou de leur admiration.

1) Sur la prière : ce n’est pas seulement recommandé par Jésus, mais aussi par Coldplay « We pray » C’est « un des cinq pèlerinages proposés par notre évêque : un pèlerinage vers la profondeur de notre cœur pour avancer ou redémarrer dans une vie de prière vraiment personnelle et régulière ». Quand tu pries, retire-toi dans ta pièce la plus retirée, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret ainsi que la rencontre entre Moïse et le Seigneur au buisson ardent (Ex 3), le 23 mars.

2) Sur le jeûne : on ne nous demande pas de quelle nourriture nous allons nous priver, mais de nous parfumer : Parfumez-vous … non pas avec Chanel numéro 5, mes sœurs, ni Invictus, mes frères, mais « de la bonne odeur du Christ » (2 Co 2,15a) du St Chrême reçu au baptême et dans le sacrement de la confirmation ; avec un visage paisible, détendu et souriant, non pas parce que l’on a fait un masque de beauté ou qu’on a mis un soin après rasage sur sa peau, mais parce que nous savons et nous connaissons notre Sauveur, Jésus le Christ, car il a donné sa vie pour moi. Il a donné sa vie pour moi, pour chacune et chacun de nous, sur la croix car il m’aime, car il nous aime. Je sais, nous savons qu’il est le Messie, le Christ, Dieu le Fils venu dans notre monde, vivre notre vie humaine, non pas comme un accusateur, non pas dans un face à face, mais avec nous, Emmanuel, à nos côtés. N’est-ce pas lui qui a dit « Venez à moi, vous tous qui ployez sous le poids du fardeau, et moi je vous procurerai le repos » (Mt 11,26)? N’est-ce pas lui qui a dit : « Moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Mt 28,20b)? N’est-ce pas par lui que tout a été créé car il est la Parole de Dieu qui a dit : « Que la lumière soit ! » (Gn 1,3a)

Lui qui nous accueille dans la famille des adoptés de son Père, « héritiers avec le Christ » (Rm 8,17)? N’est-ce pas Lui que Dieu son Père a ressuscité des morts dans la puissance vivifiante de l’Esprit Saint ? N’est-ce pas Lui qui a conclu avec son propre sang la nouvelle alliance une fois pour toutes ce que tous les sacrifices n’arrivaient à accomplir parfaitement et pleinement ? N’est-il pas « l’image du Dieu invisible » (Col 1,14a)? le visage de la miséricorde du père ? N’est-il pas le cœur brûlant d’amour de ce Dieu qui accueille, réchauffe et rassure les pécheurs?  N’est-il pas celui qui nous tend la main pour nous relever et reprendre notre marche comme des pèlerins de l’espérance ? N’est-il pas celui à qui nous pouvons dire « Jésus, j’ai confiance en toi » comme il a demandé à Ste Faustine, car lui, il est l’ami fidèle : il ne nous trahira jamais. Jamais il ne nous tournera le dos. Toujours, il nous donnera une nouvelle chance.

3) Sur le partage, en lien avec le 40° anniversaire de la création des "Restos du Coeur" par Coluche à Gennevilliers : c’est le décentrement de soi, de ses richesses pour aider celle et celui qui sont en précarité, qui ont vraiment besoin d’être aidés et qui sinon, vont mourir de faim ou de froid ou parce qu’ils n’ont plus de quoi acheter des médicaments qui sont parfois très chers et qui sont mal remboursés.

4) Sur le pardon, c’est Louane qui chante « Pardonne-moi » avec une belle demande dans le refrain : « j'aimerais que tu me pardonnes / Moi j'sais pas comment ça fonctionne. » C’est le « pèlerinage vers la miséricorde du Seigneur qui se révèle en particulier dans le sacrement de la réconciliation. La parabole du Père et de ses deux fils (Lc 15, 11-32) le 30 mars, et ce dont a bénéficié la femme adultère à qui Jésus ne jette pas la pierre et à qui il a dit : « Va, et désormais ne pèche plus » (Jn 8,11b), le 6 avril. C’est aussi le pèlerinage vers une personne avec qui nous sommes en conflit pour que s’ouvre entre vous un chemin de pardon et de paix : c’est ce qu’a fait le fils cadet a vécu avec son père et que le fils aîné refuse de vivre avec son frère plus jeune à son retour dans la parabole (Lc 15, 11-32) le 16 mars.

En vivant des différents aspects, et en accompagnant nos frères et sœurs qui vont être appelés samedi et dimanche par notre évêque à être baptisés, confirmés et à communier pendant la veillée pascale, et par la prière pendant les trois scrutins pendant le carême, nous retrouverons notre identité de filles et de fils adoptés par Dieu et nous pourront célébrer dans la joie la Résurrection du Christ.

Jl 2, 12-18 ; Ps 50 ; 2 Co 5,2 – 6,2 ; Mt 6, 1-6.16-18

P. Olivier Joncour