La rencontre du Seigneur est possible à tous les âges Homélie 2° dim TO B (17.01.2021)
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Dimanche 17 janvier 2021 2° dim TO B St Jean des Grésillons, Gennevilliers
La rencontre du Seigneur est possible à tous les âges
A l’automne 2020, un écrivain plutôt connu pour "des romans mondains orientés débauche a publié « La grâce » (Plon), un livre où il raconte comment la grâce du Seigneur est venu le rejoindre et le toucher dans un monastère où il faisait une enquête.
1) Pour rencontrer Abram, le Seigneur a attendu qu’il ait 75 ans (Gn 12,4).
Pour parler à Samuel, le Seigneur l’a fait au temple de Silo, lorsqu’il était enfant.
Pour rencontrer Jean le Plongeur, Jésus a attendu une trentaine d’années.
Pour rencontrer Saul le pharisien et persécuteur de chrétien, Jésus a attendu qu’il ait assisté au martyre d’Etienne à Jérusalem et qu’il aillent persécuter l’Église à Damas (Ac 9)
Pour rencontrer Augustin, le berbère romain d’Afrique du nord, qui a tant cherché l’absolu dans les beautés et les plaisirs du monde, dans les philosophies de son époque, Dieu a entendu les prières de Monique sa mère et a attendu qu’il rencontre Ambroise, le grand évêque de Milan.
Pour rencontrer Paul Claudel, le Seigneur a profité qu’il vienne à ND de Paris une nuit de Noël 1886 pour se révéler à lui.
Pour rencontrer Bakhita, cette jeune Soudanaise qui a été plusieurs fois vendue comme esclave, maltraitée, avant d’aller en Italie, Dieu lui a permis d’être libérée, puis de demander le baptême et de devenir religieuse.
Les circonstances peuvent être très variées, mais c’est toujours le même Seigneur qui vient à notre rencontre, pour une amitié personnelle à l’écoute de sa Parole.
2) Pour reconnaître que c’était le Seigneur qui lui parlait, Samuel a eu besoin du prêtre Eli.
Pour qu’André rencontre Jésus, il a fallu que Jean le Baptiste le présente à ses disciples comme l’Agneau de Dieu, qui sera offert en sacrifice sur la croix. Pour que Simon rencontre Jésus, il a fallu qu’André, son frère, ait été intrigué, l’ait suivi, lui ait posé une question Où demeures-tu ?, et parle de lui à son frère comme le Messie, le Christ.
Pour que l’eunuque éthiopien ait pu trouver une réponse à sa question sur le livre du prophète Isaïe, il a fallu que le Seigneur lui envoie Philippe (Ac 8).
Pour que le centurion romain Corneille et sa famille soient baptisés, il a fallu que Pierre comprenne à travers une vision que le Seigneur voulait que les païens fasse partie de l’Église, de la Nouvelle Alliance (Ac 10).
Le Seigneur ne nous laisse pas seuls. Il met sur notre chemin un ou de nombreux témoins qui vont être déterminants et qui vont nous guider à une période de notre vie. Ils sont des frères et des sœurs aînés dans la foi, des accompagnateurs auxquels nous pouvons faire confiance.
3) A l’appel du Seigneur à tout quitter pour la terre qu’il lui donnerait à lui et sa descendance, le patriarche Abram a répondu en actes : « Abram s’en alla comme le Seigneur le lui avait dit. » (Gn 12,5)
A l’appel du Seigneur, Samuel a répondu : Parle, ton serviteur écoute.
A l’appel du Seigneur par l’ange Gabriel, Marie a répondu : « Voici la servante du Seigneur. Que tout se passe pour moi selon ta parole » (Lc 1,38).
A chacun et chacune d’entre nous de trouver la réponse personnelle qu’il donne au Seigneur, à chaque personne qui a été attirée par Jésus de trouver les mots personnels qui lui permettront de formuler une réponse nouvelle. Et toi, que veux-tu Lui répondre ?
4) Votre corps est un sanctuaire de l’Esprit Saint. Dans la Grèce des Corinthiens dont les philosophes de l’époque mettaient en opposition le corps et l’esprit, les objets et les idées, le visible et l’invisible, cette affirmation de St Paul est une révolution. Il n’y a pas d’antagonisme, mais l’une des trois personnes divines peut venir habiter dans un corps humain. Nos corps ne sont pas fait pour la débauche, l’impureté, mais pour prier, pour louer le Seigneur, pour le chanter, pour travailler, pour révéler la beauté du Créateur, pour exprimer son amour à la personne que l’on aime. En vertu de quoi est-il capable de dire et d’affirmer cela ? Est-ce seulement pour prendre le contre-pied ? Non ! C’est en raison de l’incarnation du Fils de Dieu, de la venue dans notre chair humaine de la Parole de Dieu, dans l’inouï de Noël. C’est bien notre corps que Dieu ressuscitera comme il a ressuscité le corps crucifié de Jésus le 3° jour après la mise au tombeau.
André est devenu disciple de Jésus. Il n’a pas pu garder pour lui cette amitié qui naissait à partir de ce qu’il avait vu et entendu. Il en a parlé à Simon. Et nous, à quelle personne que nous connaissons bien et qui nous connaît bien allons-nous lui parler de Jésus, inviter un proche dans notre famille à le redécouvrir ? Un proche dans nos amis, voisins ou collègues ?
Notre rencontre et notre amitié avec Jésus doivent nous rendre contagieux. La Joie qu’il nous donne, l’amitié qu’il nous porte, la paix intérieure qui rejaillit à l’extérieur, Seigneur, nous Te demandons de faire briller la Lumière de ta joie sur nos visages !
1 S 3, 3b-10.19 ; Ps 39 ; 1 Co 6, 13c-15a.17-20 ; Jn 1, 35-42
P. Olivier Joncour