Familiers de la Parole Homélie 3° dim TO A (26.01.2020)

Dimanche 26 janvier 2020 3° dim TO A St EH Colombes, 1° dim de la Parole de Dieu

Lorsque Mgr Daucourt était évêque de Nanterre, avant Mgr Aupetit, il avait demandé qu’il y ait un dimanche de la Parole de Dieu pour aider les catholiques à se familiariser davantage avec la Bible, … Et il avait décidé de dédier un lieu plus spécifique : la Maison de la Parole qui est à Meudon, à deux pas d'une station du Tram T2, qui organise des formations et des retraites pour des groupes ou pour des personnes seules sur une journée.

Le 30 septembre dernier, en la fête de St Jérôme qui a traduit la Bible du grec en latin, de la Septante à la Vulgate, le Pape François a demandé que le 3° dimanche du Temps ordinaire soit celui de la Parole de Dieu. Chaque année cela sera dans la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens ou très proche. Quel en est le but ? Le Pape écrit dans sa lettre d’explication dont l’édito du nouveau Bulletin d’informations paroissiales (n°123) cite des extraits : « Nous sommes invités à renforcer les liens avec la communauté juive et à prier pour l’unité des chrétiens. [… Il est important] d’en continuer la lecture quotidienne, de l’approfondir et de prier avec la Sainte Ecriture. » (Aperuit Illis n°3) 

En quittant Nazareth, ville où il a grandi depuis le retour de la fuite en Egypte (Mt 2,23), Jésus va s’installer sur les rives de la Mer de Galilée, à Capharnaüm et ses environs. C’est le même mouvement que l’incarnation : des collines de la Galilée, il est descendu vers le lac de Tibériade, comme de la gloire divine au Ciel vers l’humanité assumée jusqu’au bout de l’amour dans la mort et la mise au tombeau. C’est de Capharnaüm qu’il va rayonner pour enseigner, appeler, guérir, chasser des esprits mauvais, avant de monter à Jérusalem.

De même qu’« il n’est pas bon que l’homme soit seul » (cf Gn 2,18a), Jésus n’a pas voulu vivre seul la mission qu’il avait reçue de son Père. C’est pourquoi, il appelle : il s’associe des hommes ordinaires qu’il rejoint sur leur lieu de travail et leur demande de Le suivre. Aujourd’hui, ce sont ces deux paires de frères : Simon-Pierre et André, d’une part, Jacques et Jean d’autre part. Il continuera au fur et à mesure de ses rencontres et de village en village. C’est une façon de faire qui nous semble habituelle tant nous y sommes habitués dans l’Église. A l’époque, c’est totalement nouveau. Généralement, les juifs choisissaient leur rabbi, leur maître, leur formateur. Avec Jésus, c’est le contraire. Cela crée un lien très fort, très particulier, existentiel. La fraternité familiale va s’élargir et s’enrichir d’une fraternité instaurée en Jésus et par Lui. Ces pêcheurs professionnels de poissons de l’eau douce du lac qui représente les forces de la mort car à certains moments, elle devient agitée, tempête incontrôlable, où il ne fait pas bon s’aventurer, avec le risque de couler, d’être englouti et de se noyer. Ils sont appelés à devenir des pêcheurs d’hommes, en les libérant des eaux sombres de la mort, du mal et du péché, du mensonge, d’un envoûtement, d’un esprit de perversion, de manipulation, d’automutilation, de division d’un groupe ou d’une communauté comme le dénonce St Paul, de suicide à petit feu, ...

Les premiers mots que Jésus prononcent sont les mêmes que ceux du prophète et baptiste, Jean : Convertissez-vous, car le Royaume de Dieu est tout proche (cf Mt 3,2). Avec le résumé de l’action de Jésus, nous retrouvons le même processus que dans le récit de la création en sept jours où Dieu disait et cela se réalisait (cf Gn 1). Jésus enseigne et proclame l’Evangile qui se traduit en actes par des guérisons. Sa Parole est confirmée par des bienfaits dans la vie de personnes qui sont malades.

Je sais que plusieurs lisent à un moment ou à un autre de la journée les lectures de la messe du jour grâce à Magnificat, à Parole et prière, ou à Prions en Eglise, revues auxquelles ils sont abonnés, ou grâce à une appli sur leur smartphone, ou en étant abonnés à Evangile Au Quotidien qui envoie les lectures par mail. C’est bien et je vous encourage à continuer, à être fidèles à ce rendez-vous qui se concrétise aussi par la messe en semaine à Colombes ou ailleurs près de son lieu de travail, 25-30 minutes sur la pause du déjeuner ou tôt le matin. Quelques soixante-dix personnes font partie d’une des équipes «  Partager la Parole », ces groupes qui lisent, étudient et prient à partir de huit textes bibliques préparés par notre diacre Gérard Gorthcinsky. Ils pourraient être plus nombreux. A la fin de la messe, nous vous ferons un petit cadeau qui ne prend pas de place, qui tient dans la main et dans la poche d’un pantalon, ou dans un sac à main. Il y a un mode d’emploi qui est fourni. C’est un Portable. L’Église prend en charge l’abonnement 24h/24, 7 jours sur 7, vous assure qu’il n’y aura jamais de panne. Il n'est pas nécessaire de le recharger. Et il ne tombe jamais en panne. C’est un forfait avec appels illimités, et nous vous offrons la garantie d’avoir un message et une bonne nouvelle quelque soit l’heure du jour ou de la nuit que vous l’ouvriez.

Is 8,23b - 9,3 ; ; Ps 26 ; 1 Co 1, 10-13.17 ; Mt 4, 12-23

P. Olivier Joncour