Disciples-missionnaires en formation Corps et Sang du Christ C (23.06.2019)

Dimanche 23 juin 2019 Corps et du Sang du Christ C St Pierre St Paul Colombes

Disciples-missionnaires en formation

foule

Ce matin, sept hommes et femmes de Colombes viennent de demander à se préparer à recevoir les sacrements de l’initiation chrétienne : le baptême, la confirmation et la communion eucharistique. Dans des circonstances très différentes, ils ont été un jour ou l’autre un de ces curieux dans les foules qui ont entendu parler de Jésus, qui sont venus L’écouter, qui ont été rejoints dans leurs attentes les plus profondes et les plus vitales au point qu’ils en ont parlé à une personne chrétienne, ou qu’ils sont venus à la sortie de la messe demander à un prêtre ou à un diacre comment faire pour devenir chrétien. Ils ont rejoint depuis quelques mois le groupe du catéchuménat. Chacun personnellement, ils sont accompagnés par un frère ou une sœur aîné dans la foi. Leur faim n’était pas calmée par la nourriture qui remplit le ventre, ni par le sport, les jeux ou la télévision. Comme tout être humain créé à l’image de Dieu (cf Gn 12,28), ils ont soif d’absolu, de ce qui transcende l’ordinaire, de ce qui dépasse l’humain, de toute Parole de Dieu. Faim du Pain vivant descendu du Ciel (Jn 6). Soif de l’eau qui jaillit en soi en source vivifiante comme Jésus en parle à la Samaritaine (cf Jn 4), besoin d’être éclairés par Jésus, la Lumière du monde (Jn 9) et d’être libérés des forces de mort comme Lazare (Jn 11) comme ils auront l’occasion de le vivre pendant le prochain Carême lors des trois scrutins.

Donner

Dieu envoie son Esprit

Comment ne pas être marqué par ce Dieu qui, dans la Bible, est dans la logique du don et de la gratuité. On a même l’impression qu’il ne fait que cela : Dieu donne la terre, la pluie, le soleil et la chaleur pour que le grain de blé semé en terre puisse prendre racine, pousser et former des épis de blé. Dieu donne la nourriture au semeur, au moissonneur, au meunier et au boulanger la force de travailler pour semer, moissonner, moudre la farine, pétrir et cuire le pain. Dieu notre Père a donné son Fils pour que nous retrouvions la communion avec Lui, et son Esprit Saint pour que nous devenions ce qu’Il attend de nous. Jésus a donné sa vie sur la croix et il l’a annoncé au cours de son dernier repas : ceci est mon corps qui est pour vous. Et nous sommes entraînés dans cette logique du don : Abram a donné à Melkisédek le dixième de tout ce qu’il avait pris. St Paul a transmis aux chrétiens de Corinthe ce qu’il avait reçu. « Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement » dit Jésus (Mt 10,8b).

En formation

Dans ce récit, nous observons que Jésus adapte sa formation aux personnes. Il procède différemment si ce sont les foules ou les Douze.

Aux foules, il le fait de deux manières complémentaires : d’une part, il parlait du règne de Dieu, et d’autre part, il guérissait ceux qui en avaient besoin. Les guérisons confirmaient ce qu’il venait de dire.

Alors que les Douze veulent faire comprendre à Jésus qu’il est temps de conclure pour que chacun rentre chez soi, pour manger et dormir. Ils donnent un ordre à Jésus : renvoie cette foule  Ils voulaient retrouver une intimité et une proximité avec Jésus, ce que nous pouvons vivre dans la prière personnelle et après avoir communié.

5 pains et 2 poissons pour 5000 hommes

En fait, Jésus voulait autre chose. Plutôt que de les laisser se reposer en sa présence, il les fait travailler et les associe à sa mission. Il leur ordonne : donnez-leur vous-mêmes à manger. Même avec le peu qu’ils ont, cinq pains et deux poissons pour plus de cinq mille hommes, c’est possible. Cette disproportion ne fait pas peur à Jésus qui prie et qui donne ensuite ses consignes. Il organise le pique-nique géant. Cela rappelle ce qui s’est passé pour les hébreux qui avaient quitté l’Egypte et à qui Dieu avait donné la manne : ils étaient dans un endroit désert, et par groupe de cinquante. Là encore, le Seigneur intervient et ne laisse pas son peuple mourir de faim. Et Jésus ne le fait pas à la place des Douze. Et là aussi, il y a plus que la quantité nécessaire..

foule - les 4 roues (baptême, mariage enterrement - obsèques)

A certains moments, il se pourrait que nous nous reconnaissions dans les Douze, et que nous regardions avec un peu de mépris ces fidèles qui viennent pour les Rameaux, à Pâques, le 15 août pour l’Assomption de Marie et à Noël . Ils demandent à ce que leurs enfants soient baptisés, ils inscrivent leurs enfants au catéchisme pour leur donner les bases de la foi, de la prière, de la vie en Eglise. Ils viennent demander à se préparer au mariage à l’église pour recevoir la bénédiction de Dieu. Et lors de la mort d’une personne proche qu’ils ont aimée, ils demandent la prière de l’Église. Pourtant, Jésus nous demande aussi de leur donner à manger, même si nous avons l’impression d’avoir si peu, d’en savoir si peu. Au mariage à Cana, alors qu’il n’y avait plus de vin, Jésus a demandé aux serviteurs d’aller remplir d’eau les jarres. Et c’est un très bon vin que le maître du repas a goûté (Jn 2, 1-11). Observons ce que Jésus a demandé aux Douze et adaptons-le pour aujourd’hui. Laissons-Le nous dire comment faire !

Chers catéchumènes, vous allez grandir dans la foi, dans le sens du service, dans la prière, seul et à plusieurs, vous allez vous fortifier, vous deviendrez une nouvelle plante et en continuant dans une petite communauté fraternelle de foi, votre amitié avec le Christ continuera à grandir et vous continuerez à rayonner de cette présence de Dieu en vous. Alors, n’ayez pas peur de vivre avec Jésus et avec nous la joie de la rencontre !

Gn 14, 18-20 ; Ps 109 ; 1 Co 11, 23-26 ; Lc 9, 11b-17

P. Olivier Joncour

Entrée en catéchuménat de 7 adultes

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