Disciples-Missionnaire de la divine Miséricorde Homélie du Dimanche de la Divine miséricorde (8.04.2018)
-
Dimanche de la Divine Miséricorde 8 avril 2018 St Pierre St Paul Colombes
Disciples-Missionnaire de la Divine Miséricorde
Jésus a toujours essayé de réunir, de rassembler des disciples autour de lui, d’abord pour qu’ils vivent avec Lui et Le connaissent, ensuite pour leur donner une formation en écoutant ses enseignements et en étant les témoins de ses guérisons. Comme dans le film « La prière » où chacun a un ‘ange gardien’ qui veille sur lui pour lui éviter de faire des bêtises ou s’isoler du groupe, et donc se mettre en danger, il n’est pas bon pour un chrétien d’être seul : il est en danger de mort. La brebis égarée sortie du troupeau risque de rencontrer un loup qui va l’attaquer et la dévorer. C’est comme une bûche de bois dans un feu brûlant qu’on sortirait du brasier : elle se refroidirait très vite car on l’a retirée du foyer chaud. Par contre, dès qu’on la remet dans le feu, elle va aussitôt rougir et brûler à nouveau. Vous voulez une preuve ? Thomas a dû penser en lui qu’il ne faisait pas bon s’absenter le dimanche. Et il avait retenu la leçon si bien qu’il était avec les autres le dimanche suivant.
Les disciples de Jésus, donc, ne peuvent pas vivre seuls. Même si chacun vit une relation personnelle avec Lui, Il nous demande de vivre ensemble, de prier ensemble notamment en venant à la messe, de nous former à plusieurs, de rendre service aux autres à plusieurs, de vivre comme dans une famille, c’est-à-dire en frères et sœurs réunis par le même Dieu et Père. Ce n’est pas tout, le 5° élément d’une communauté de disciples qui grandit, c’est le témoignage comme St Luc le rapporte dans les Actes des apôtres : c’est avec une grande force que les Apôtres portaient témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus, et la grâce du Seigneur était sur eux tous. Ce sont les 5 vitamines essentielles que nous avons approfondi les 5 premiers dimanches du Carême. Ceux qui mettent tout en commun, ce sont les religieux et religieuses, les moines qui font vœu de pauvreté pour être plus disponibles pour suivre Jésus.
Jésus fait vivre des transformations : les disciples passent de la peur en ayant verrouillé les portes à la joie de reconnaître Jésus qui les a salués en leur adresse sa paix : « la paix soit avec vous ! » deux fois le premier jour. Une fois 8 jours plus tard. Pour Thomas, le changement est visible : d’incrédule, du refus de croire le témoignage des autres, il fait une très belle profession de foi : Mon Seigneur et mon Dieu.
Passer de disciples à missionnaires
Les disciples racontent à Thomas ce qui s’est passé. Comme il n’est pas possible de le convaincre, ils n’insistent pas. Pensons aux mots de Ste Bernadette Soubirous qui dit : « Je suis chargée de vous le dire, pas de vous le faire croire ». Dans nos familles, nous vivons parfois la même résistance, ou des refus. Nous en connaissons des Saints Thomas. Nous l’avons peut-être même été à une période de notre vie. Pour Thomas il a fallu 8 jours et que Jésus se manifeste à nouveau le dimanche suivant. Et comme quoi, il était quand même présent, même de façon invisible lorsque Thomas était revenu, c’est qu’il demande à Thomas de faire ce qu’il avait mis Jésus au défi. Et il a entendu la prière des autres qui demandaient à son Père de permettre à Thomas de les croire, et surtout de croire la Bonne Nouvelle que Jésus était vraiment ressuscité.
Disciples-missionnaires de la divine miséricorde
Dans l’Evangile selon St Jean, c’est le jour de la résurrection que Jésus envoie son Esprit sur les apôtres, et non pas cinquante jours après comme dans la chronologie de Luc. Il les envoie. Ils deviennent apôtres pour déployer ce que Jésus a dit et fait et annoncer que le crucifié était ressuscité. Il leur pouvoir et autorité pour pardonner les péchés au nom de Dieu : Recevez l’Esprit Saint. Tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis. Je suis parfois triste de voir que si peu de personnes en profitent, notamment pendant les célébrations du Pardon que nous proposons pendant le carême : bien sûr ce n’est jamais agréable et facile de se reconnaître pécheurs devant un prêtre que l’on connaît bien ou pas, y compris pour moi, mais cela fait tellement de bien de se sentir léger après avoir été pardonnés, de se savoir aimés par Dieu malgré le mal que j’ai commis, pensé ou dit. Surtout cela me permet de retrouver la communauté, les frères et les sœurs pour l’Eucharistie. Cela me permet de rayonner à nouveau de la joie et de la paix de cet amour inconditionnel de Dieu, d’être sel de la terre et lumière du monde (Mt 5, 13-16). Cela m’aide à donner ce pardon aux autres qui m’ont fait mal, volontairement ou non.
Ac 4, 32-35 ; Ps 117 ; 1 Jn 5, 1-6 ; Jn 20, 19-31
P. Olivier Joncour