Celui qui fonde notre espérance en la résurrection des morts Homélie Fidèles défunts (2.11.2017)

Messe pour les défunts Jeudi 2 novembre 2017 St Pierre St Paul Colombes

Celui qui fonde notre espérance en la résurrection des morts

A un moment de cette année, nous avons été touchés par le décès d’un membre de notre famille, d’une connaissance, d’un ou d’une ami(e). Selon l’âge de la personne qui nous a quittés et les circonstances de sa mort – à la suite d’une longue maladie, accidentelle, brutale ou surprise -, notre réaction est différente. En fonction des convictions et croyances du défunt et du respect ou non de la volonté des proches, il y a, au moins, eu un temps d’au revoir au cimetière.

(P Razzo / Ciric)

Pour certains, une célébration religieuse et même catholique dans une église où un extrait de la Bible a été lue et une parole de réconfort, un témoignage de foi en Jésus mort et ressuscité, fondement de l’espérance en la résurrection des morts, comme c’est affirmé dans le « Je crois en Dieu » le dimanche. Avant la célébration, une rencontre avec une ou deux personnes de l’équipe "Deuil et foi" de la paroisse a lieu pour parler de la personne qui est morte et préparer la célébration avec le choix de textes bibliques, de prières et de chants.

Rituel de la célébration des obsèques pour les défunts

Le rituel proposé par l’Eglise aide les personnes présentes, qu’elles soient croyantes ou non, qu’elles mettent leur foi en Dieu le Père qui a ressuscité son Fils qui nous a aimés jusqu’à donner sa vie par amour de tous, qu’ils le connaissent ou non. Il y a très souvent une prise de parole pour rappeler des événements vécus avec la personne, et parfois des paroles plus personnelles adressées au défunt. Nous l’avons vécu : la liturgie alterne paroles et gestes, comme l’encensement du corps, la procession pour la bénédiction du cercueil avec l’eau bénite. Après le cimetière, selon la culture d’origine, il peut y avoir des traditions différentes, dont une période de deuil plus ou moins marquées extérieurement, avec une rencontre qui va clôturer cette phase de deuil, souvent quarante jours, à l’occasion d’une prière ou d’une messe. Nous pouvons continuer à marquer notre lien en allant prier sur sa tombe comme c’est la tradition ces jours-ci, ou encore demander qu’on prie pour la personne à la messe à l’anniversaire de sa mort.

Jésus lui aussi a été confronté au deuil. Notamment son ami Lazare, le frère de Marthe et Marie, pour lequel il a pleuré, avant de le ramener à la vie (cf Jn 11, 1-35). Il a raconté l’histoire d’un riche et d’un mendiant, Lazare, qui vivait à sa porte même s’il ne le voyait pas. Et après leurs morts, ils sont séparés par un fossé (Lc 16, 19-31). Jésus a affronté la mort, la sienne, avec courage, en donnant un sens par le don de sa vie (cf Jn 10, 17-18). La discussion qu’il a avec Thomas a lieu après son dernier repas avec ses disciples. Sa mort, au-delà de la

Au pied de la croix de Jésus, le disciple qu'il aimait, Marie sa mère et d'autres femmes (Grünewald, Musée d'Issenheim)

condamnation à mort d’un innocent et des souffrances sur une croix, a fait souffrir sa mère, et ses disciples dont des femmes qui n’ont pas déserté. On se rappelle notamment ce que Cléophas et un autre disciple qui ont quitté Jérusalem et marchent vers Emmaüs, ont raconté leur chagrin et leurs espérances déçues à l’inconnu qui les a rejoints (Lc 24, 13-24).

Nous ne pouvons pas éviter la mort ni la contourner dans la vie des autres, ni dans la nôtre. En effet, même si nous ignorons le jour et l’heure, nous savons que cela arrivera. Cette idée de la fin nous oblige à réfléchir à ce que nous voulons vivre ici et comment. C’est la question du sens de la vie : plusieurs réponses existent. Elles ne sont pas équivalentes, notamment sur l’au-delà : y a-t-il ou non une vie après la mort ?

Nous attendons la résurrection des morts

Pour les chrétiens, il y en a une. La mort biologique du corps est réelle. Jésus est réellement mort sur la croix, il n’a pas fait semblant. Qu’est-ce qui nous permet d’espérer pour nous ? St Paul l’écrit aux Corinthiens : « Si Jésus n’est pas ressuscité, alors notre foi est vide. » (1 Co 15,17) S’il l’est, au contraire, vraiment, réellement, ce n’est pas une 2nde chance si nous avons raté notre vie terrestre, mais nous comprenons que notre vie sur terre, et il n’y en a qu’une, est à prendre au sérieux et que cette vie est une préparation à cette vie après la mort. Même s’il y a bien rupture, un avant et un après, c’est bien la même personne dont le corps ressuscitera, que Dieu relèvera, dont Il saisira le meilleur pour le transfigurer et révéler le meilleur. C’est bien le crucifié que Dieu a réveillé du sommeil de la mort, par sa puissance d’Amour et de Vie, mais une vie nouvelle dans une communion entière avec notre Créateur et notre Sauveur.

Jésus est le chemin, la vérité et la vie

Nous pouvons choisir Jésus comme notre guide, le premier de cordée dans tous les aspects de notre vie : il est le chemin qui conduit à Dieu le Père même si nous écrivons avec des lignes courbes. Il nous révèle la vérité sur l’humanité et Dieu son Père. Il est la vie : une vie équilibrée dans ses relations avec les autres et son Père en étant ouvert sur les autres.

Si vous voulez en savoir plus et y réfléchir comme adulte, avec d’autres, pendant un bon dîner, ce sera possible au cours de 10 soirées de 2h entre janvier 2018 et Pâques, les mercredis soir à la Maison paroissiale St Jean-Paul II. C’est le Parcours Alpha.

2 Co 5, 1.6-10 ; Ps 4 ; Jn 14, 1-6

P. Olivier Joncour

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