Le Ressuscité et la communauté des disciples Homélie 2° dim TP A (23.04.2017)

Dimanche 23 avril 2017 Divine Miséricorde 2° dim TP A St PP Colombes

Le Ressuscité et  la communauté des disciples

Le récit de ces deux manifestations de Jésus vivant après sa mort, nous donne des indices de la réalité de la résurrection de Jésus et l’importance pour un disciple de Jésus le Messie, le Fils de Dieu, d’être en lien avec une communauté chrétienne.

1. Indices de la réalité de la résurrection de Jésus

Par deux fois, à huit jours d’intervalle, deux dimanches consécutifs, Jésus ressuscité se rend présent dans une maison où les apôtres sont enfermés. Nous remarquons qu’il n’est passé ni par la porte, ni par une fenêtre, ni par le toit. Il n’était pas caché derrière un meuble. Et ce n’est pas un des apôtres qui l’a fait sortir de la cave. Les deux fois, c’est Jésus qui a l’initiative. Relevons 5 indices :

- 1° indice : l’évangéliste St Jean ne donne pas d’explication sur la manière dont Jésus se rend présent dans ce lieu fermé ; tout fait penser à un fantôme. Or, il n’en est rien. La question que nous devons nous poser est : qui est-il celui qui est présent au milieu de ses amis alors qu’il était mort et enterré trois jours avant, absent pendant une semaine, et présent à nouveau huit jours plus tard ?

Jésus ressuscité est bien le crucifié- 2° indice : En montrant à chaque fois son côté et ses plaies, nous découvrons que c’est bien le crucifié qui est ressuscité. Autrement dit, ce n’est pas un sosie, ni un jumeau. C’est bien la même personne même si elle a été changée, transformée.

- 3° indice : dans la manière de raconter ces deux rencontres de Jésus ressuscité avec ses apôtres et dans les autres récits, nous voyons bien que les apôtres et les disciples ne reconnaissent pas tout de suite le crucifié qui a été relevé de la mort par la puissance de vie de Dieu. Si cela avait une invention de leur part, ils ne se seraient sûrement pas présentés à leur désavantage : ils auraient raconté qu’ils l’avaient reconnu tout de suite en justifiant qu’ils n’attendaient que cela puisque Jésus l’avait quand même annoncé trois fois.

- 4° indice : Sans Thomas qui a douté du témoignage des autres, nous n’aurions jamais entendu la béatitude qui nous est pour nous : heureux ceux qui croient sans avoir vu.

- 5° indice : c’est la première fois que Jésus est associé si fortement à Dieu lorsque Thomas laisse parler son cœur devant les signes irréfutables de la Passion, de la croix : Mon Seigneur et mon Dieu. Seigneur, c’est un titre réservé à Dieu, attribué à Jésus après sa résurrection. Dieu, c’est qu’il existait dans la communion d’amour du Père et de l’Esprit St avant la création et qu’il est leur égal.

2. L'importance d'une communauté chrétienne

Ce qui est frappant dans ce qui est raconté dans les premiers jours, les premières semaines et les premiers mois de la vie de l’Eglise, c’est la présence d’une communauté de disciples qui se rassemble. Quelle différence entre ce groupe enfermé, qui a peur des juifs qui avaient persécuté leur amis, et la description faite à la fin du 2° chapitre des Actes des apôtres : une communauté qui prie, qui sert, qui approfondit sa foi, Témoignage : partage des bonnes nouvellesqui témoigne de la Bonne nouvelle – « Partage tes Good News ! » – et une communauté qui donne envie d’en faire partie, d’en être un membre actif, car ils ont fait la rencontre d’un certain Jésus, qu’ils vivent avec lui et que leur joie de le rencontrer et d’aller vers les autres se lit sur leur visage. Entre les deux, l’Esprit Saint a été envoyé par le Père de Jésus.

L'Eglise, une communauté de disciples et amis de JésusAlors, pourquoi est-ce vital et essentiel qu’un ami de Jésus ne reste pas seul ? Pour continuer à grandir, tout baptisé a besoin d’une communauté chrétienne équilibrée, qui grandit, dans laquelle il peut nourrir et fortifier sa foi, dans laquelle il se sent en sécurité, aidé et soutenu par les autres. C’est dans une communauté que l’on se laisse nourrir, que l’on rencontre d’autres personnes, et que l’on peut s’engager. C’est dans l’Eglise que l’on peut trouver la force de vivre le reste de la semaine dans notre monde qui est parfois si difficile pour certains. Et quand je suis le Thomas de l’Evangile qui doute, je suis aidé par la force de conviction et la foi des autres croyants. Cela me rappelle une discussion avec mon grand-père un soir d’hiver auprès d’un feu de cheminée. …

Je me suis longtemps demandé pourquoi Jésus avait demandé à Ste Faustine de choisir le dimanche après Pâques comme celui de la Divine Miséricorde. C’est que le pape St Jean-Paul II a fait le 30 avril 2000, jour où a été canonisée Ste Faustine Kowalska. Et j’ai compris que cette image de Jésus que la sainte a peinte et que nous voyons dans le chœur de l’église, c’est le Ressuscité, le vainqueur de la mort. C’est le visage de la Miséricorde de Dieu. L’envoyé du Père envoie à son tour les apôtres pour donner le pardon au nom de Dieu grâce au don de l’Esprit St. Avec Ste Faustine, nous pouvons dire à Jésus, comme c’est écrit en bas du tableau : « Jésus, j’ai confiance en toi ! » On ne peut pas rêver mieux pour le jour de son baptême, le jour où l’on confesse la foi de l’Eglise.

Ac 2, 42-47Ps 117 ; 1 P 1, 3-9 ; Jn 20, 19-31

P. Olivier Joncour

Profession de foi et baptême jeunes de l’Aumônerie

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