Baptême et eucharistie Homélie 28° dim TO C (9.10.2016)
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Dimanche 9 octobre 2016 28° dim TO C St EH Messe des familles et baptême
Baptême et eucharistie
Qu’est-ce qui nous a amenés à venir à la messe si tôt ce matin alors que nous aurions pu rester au lit, lire ou regarder la télé ? Pour quelques-uns, c’est par obligation, pour d’autres à la suite d’une invitation d'un de nos amis qui vient au catéchisme, ou pour la joie de se retrouver pour prier et remercier Jésus qui est Dieu pour une prière qu’il a exaucée, pour d’autres l’humilité de reconnaître que, sans Lui, il manque de la joie dans nos rencontres.
Ce que le prophète Elisée demande au général syrien non-juif Naaman, c’est-à-dire se plonger 7 fois dans le Jourdain, vous rappelle-t-il quelque chose de la vie chrétienne et même un sacrement ? « Baptême » vient du grec « baptizô », plonger. Le parallèle entre la guérison de cette maladie de peau qui est la lèpre et le baptême, c’est le fait d’être plongé dans l’eau, pour être associés à la mort et à la résurrection de Jésus. Pour le général à la peau malade, cette eau le purifie, le guérit et cela se voit. Pour les petits enfants, les enfants du catéchisme, les adolescents ou les adultes de tous les âges, par le baptême, Dieu nous pardonne, Il nous lave du mal que l’on a fait ou dit : il nous sauve du péché. Il fait aussi entrer dans la famille des enfants de Dieu rassemblés dans la même foi.
La lecture et le psaume donnent aussi des idées très intéressantes quand on est un jeune ami de Jésus, ou quand on est plus âgé.
Comme le général païen Naaman par rapport au prophète Elisée, il arrive qu’on nous demande quelque chose qu’on ne comprend pas tout de suite. Mais il va le faire, car il sait que la personne qui le lui demande veut son bien et qu’il l’aime ! Et c’est en le faisant qu’il va comprendre pourquoi cela lui a été demandé.
De même que le Seigneur a fait connaître sa victoire, chaque disciple de Jésus, chaque croyant qui témoigne de sa foi en actes ou en paroles, doit célébrer les petites victoires qu’il a remportées avec l’aide de Dieu pour un pardon échangé après une dispute, pour une épreuve personnelle, une difficulté en famille, au travail, ou d’un enfant et dont on peut sortir grandis, pour un choix qui fait grandir et aimer davantage alors que la décision a été difficile et longue à prendre.
Avez-vous aussi remarqué que, dans l’Evangile, nous retrouvons les grandes étapes de la messe ? Jésus passe dans nos vies, dans nos villes et nos villages. Certains qui ont entendu parler de lui, quittent leur lieu de vie et vont vers lui, à sa rencontre. Lors de la prière pénitentielle, nous sommes comme les lépreux, atteints visiblement ou non par les conséquences des péchés que nous avons pu dire ou faire. Et nous disons à Jésus : « Seigneur Jésus, prends pitié de nous. Ô Christ, prends pitié de nous. » Ensuite, Jésus nous parle. Nous sommes parfois moins rapides que les lépreux à faire ce qu’il nous demande, surtout si nous ne comprenons pas pourquoi. Il nous demande de lui faire confiance. Il peut agir à distance si nous nous mettons en mouvement, si nous acceptons d’être bousculés et dynamisés par sa parole. Dans cette histoire, nous faisons notre part et il fait la sienne, comme au mariage à Cana où les serviteurs vont remplir les jarres d'eau pour qu'il la change en vin (Jn 2, 1-12) !
En venant ce matin, nous faisons partie de ce peuple qui prie, qui s’adresse à Dieu et qui demande à être guéri, une famille mise en mouvement car elle croit en Celui à qui elle s’adresse, celui qui guérit à distance ; un peuple qui vient voir et remercier Celui qui lui a fait du bien. La rencontre de Jésus ne laisse pas indifférent. Quand nous avons constaté un changement, une transformation bien réelle dans notre vie, combien n’oublient pas celui qui a agi, et viennent ensuite le remercier et reconnaître que c’est Dieu qui a agi dans leur maladie, dans leur pauvreté, dans leur faiblesse ? Un sur dix ? La messe est ce moment de la semaine où nous pouvons Le remercier et rendre gloire à Dieu.
Seigneur Jésus, permets-nous d’aider ceux qui ne viennent pas prier avec nous le dimanche à reconnaître ce que Tu fais dans leur vie, à se rappeler ce qu’ils T’ont demandé dans leur prière et de découvrir comment Tu as répondu, parfois au-delà de leurs attentes. A la fin de la messe, nous sommes aussi envoyés pour en témoigner, pour le raconter. Merci pour la confiance que Tu nous fais.