La Paix du Christ Homélie 6° TP C (1.05.2016)

Dimanche 1° mai 2016 6° dim TP C St PP Colombes

La paix du Christ

Plus de 10 000 lycéens d’Ile de France ont participé au FRAT à Lourdes de lundi à jeudi dernier. Cette année, le thème était « Je vous donne ma paix » (Jn 14,27) Voici ce qu’ils ont découvert après avoir déposé à la grotte de Massabielle les prières confiées à Marie par beaucoup d’entre vous. Après avoir réfléchi aux conditions qui permettent d’être dans une paix intérieure véritable, la paix du cœur, ils ont mesuré l’importance de vivre des relations apaisées, avec les autres, en famille, au lycée, dans le sport, avec leurs amis. Et cette paix, pour qu’elle soit réelle et profonde vient nécessairement du Christ Jésus lui-même. Sa paix donnée et reçue, nous l’expérimentons lors de chaque messe entre la prière du Notre Père et le chant de l’Agneau de Dieu : à l’invitation du diacre, nous pouvons, simultanément, recevoir la paix du Christ de notre voisin que nous le connaissions ou non, et la lui donner. J’attire cependant votre attention sur la manière de vivre ce moment : sommes-nous vraiment attentifs à ce que nous disons et faisons à ce moment-là ? Il y a une autre manière de recevoir la paix du Seigneur, très profonde, comme un soulagement et une libération : c’est après avoir reçu le pardon à Dieu, après avoir nommé et reconnu ses péchés dans le sacrement. Combien de jeunes et d’animateurs arrivaient le visage grave et fermé, repartaient ensuite souriants, le visage détendu, lumineux, reflétant à l’extérieur le renouveau intérieur. Combien sont repartis plus légers ! Entre temps, ils avaient entendu que le Seigneur continuait à les aimer malgré tout car il leur pardonnait.

Les cadeaux divins
En plus de la paix, il y a la joie dont parle Jésus à l’annonce de son départ, de son Ascension à la droite de son Père. Elles font partie des fruits de l’Esprit saint (cf Ga 5,22). « Je vous dis cela pour que ma joie soit en vous et pour que votre joie soit parfaite. » (Jn 15,11)
Dans la liste des cadeaux divins, de tout ce qui est descendu du ciel, plusieurs nous sont rappelés dans les lectures de ce dimanche : le Fils de Dieu s’est incarné, l’Esprit saint est donné à la Pentecôte et d’une façon originale dans les sept sacrements : le baptême, la confirmation, la messe, le mariage, le sacrement de l’ordre, celui des malades et le pardon de Dieu. Ce même Souffle divin éclaire l’Eglise dès son commencement lors de l’assemblée de Jérusalem où les apôtres, ont décidé de ne pas imposer la circoncision aux païens qui voulaient devenir les disciples de Jésus. C’est à partir de ce que Simon-Pierre avait compris de la vision d’une grande nappe avec des aliments purs et impurs qu’il pouvait tous manger, puis de ce qu’il avait vécu avec le centurion romain Corneille et sa famille à qui il a donné le baptême (cf Ac 10) qu’il l’a raconté à tous. Car le salut de Dieu est pour tous. Car tous les aliments sont permis pour permettre à tous les chrétiens de manger ensemble. Disons-le aux jeunes à qui d’autres leur disent qu’il ne faut pas manger de porc.

Au cours de chacune des 6 célébrations du Frat à Lourdes, une grande montgolfière s’élevait à chaque fois un peu plus haut. Nous avons compris que de bien des manières, le Seigneur nous allégeait pour nous élever jusqu’à Lui. Dans l’avant-dernier chapitre de l’Apocalypse, la Ville sainte, la Jérusalem céleste suit le mouvement contraire : cette Ville dont nous attendons la venue descendra du ciel. Autrement dit, ce n’est pas une ville à construire comme les hommes avaient voulu le faire à Babel (Gn 11). C’est la Cité de Dieu avec les hommes avec en son centre Jésus. Nous ne verrons peut-être pas cette promesse se réaliser, par contre, nous pouvons déjà, aujourd’hui, choisir que Jésus soit le centre de notre vie. Qui est au centre de votre vie ? Jésus ! Qui est le n°1 dans votre cœur ? Jésus ! Quand vous avez un souci en famille, qui peut vous aider à le résoudre ? Jésus ! Qui donne la paix du cœur ? Jésus ! Qui nous a aimés alors que nous le trahissons si souvent ? Jésus ! C’est toujours la même réponse.

Il n’y a vraiment personne comme Jésus (x3) Il n’y a vraiment personne comme lui.
J’ai cherché, cherché, personne, personne (x3) Il n’y a vraiment personne comme lui.
J’ai creusé, creusé, personne, personne (x3) Il n’y a vraiment personne comme lui.
J’ai fouillé, fouillé, personne, personne (x3) Il n’y a vraiment personne comme lui.

Ac 15, 1-2.22-29 ; Ps 66 ; Ap 21, 10-14.22-23 ; Jn 14, 23-29
P. Olivier Joncour

St Pierre et le centurion romain Corneille (Actes des apôtres 10)