Parole vivante Homélie 3° dim TO C (24.01.2016)

Dimanche 24 janvier 2016 3° dim TO C Messe en famille St EH Colombes

Parole vivante

Nous avons entendu le commencement de l’Evangile écrit par St Luc, ainsi que le récit d’une prière de Jésus dans la synagogue de Nazareth.

L'évangéliste St LucQui était l’évangéliste St Luc ? Etait-il détective ? Un écrivain d’une saga divine ? Il n’était pas un journaliste au sens moderne du terme et dont le saint patron est St François de Sales que nous fêtons aujourd’hui. Luc ne faisait pas partie de ceux ont suivi Jésus comme des journalistes le font avec des hommes ou des femmes politiques en campagne. Il n’a pas connu Jésus. Il a travaillé avec St Paul et n’est pas d’origine juive.
St Luc a-t-il été le seul à écrire sur Jésus ? Non : beaucoup ont entrepris de composer un récit des événements qui se sont accomplis parmi nous. Il y a eu aussi les 3 autres évangélistes : Matthieu, Marc et Jean.
A qui écrit-il ? Il s’adresse à Théophile, ce qui peut se traduire par aimé de Dieu ou ami de Dieu. A travers ce Théophile, St Luc écrit pour des chrétiens qui n’étaient pas d’origine juive.
Pourquoi a-t-il écrit ? Luc n’a pas un projet humain comme un romancier ou un écrivain qui raconterait la vie d’une personne célèbre. Son but était de relire ce qui concernait la vie de Jésus avec un regard de croyant pour aider d’autres croyants à approfondir leur connaissance de Jésus et leur foi en Lui

Quelle a été sa méthode de travail ? Nous le savons, Jésus n’a laissé aucune parole écrite ni rédigé ses mémoires. Ses paroles et les récits de ses guérisons ont d’abord été gardés dans la mémoire et le cœur de ceux qui en avaient été les auditeurs, les bénéficiaires ou les témoins. A la Pentecôte, les apôtres racontent ce qu'ils ont vécu avec Jésus.A la lumière de la résurrection de Jésus par Dieu qui est venue confirmer que tout ce qu’il avait dit et fait venait de Dieu son Père, beaucoup a ensuite été transmis par oral comme dans beaucoup de civilisations pour éviter les déformations et les oublis. Ce n’est que plus tard qu’il y a eu des paroles qui ont été mises par écrit. La dernière étape, ce fut la rédaction des évangiles par des auteurs, éclairés par l’Esprit Saint pour les aider selon la pédagogie de Dieu. Voilà pourquoi il est important d'invoquer l'Esprit Saint avant d'écouter ou de lire un extrait de la Parole de Dieu.

Après qu’Esdras ait ouvert et lu le livre de la Loi, au retour d'exil, tous s’inclinèrent et se prosternèrent devant le Seigneur, le visage contre terre. Au-delà de l’objet, c’est à la personne même dont les paroles ont été gardées pour n’être ni oubliées, ni perdues, ni déformées. "Acclamons la Parole de Dieu !" "Louange à toi, Seigneur Jésus !"Dans l’Eglise, nous continuons après la proclamation de l’Evangile où le diacre ou le prêtre chante : « Acclamons la Parole de Dieu ! » et l’assemblée répond : « Louange à Toi Seigneur Jésus ! » Ceci dit même si le texte est lu en français, souvent nous nous disons : « heureusement que le prêtre ou que le diacre nous donne quelques éclairages ou des explications, car ces paroles ont été prononcées et ces événements ont eu lieu dans une culture et une époque très différente d’aujourd’hui. Pourtant, comme les lévites qui donnaient le sens, et l’on pouvait comprendre, nous voyons que l’expérience de générations de croyants avant nous peut aussi nous servir, même si on vit dans des régions et époques différentes. C’est aussi ce qu’a fait Jésus dans la synagogue de Nazareth : après avoir lu quelques versets du livre du prophète Isaïe, il explique que ce qui était une annonce, une promesse divine, s’est réalisée en lui, et par lui : aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Ecriture que vous venez d’entendre. A de nombreuses reprises, les évangélistes mettent en relief les correspondances entre le 1° Testament et le Nouveau. A un autre niveau, nous pouvons dire que, à l’occasion de l’Année de la Miséricorde, nous sommes engagés dans une année favorable accordée par le Seigneur. De même, à travers les actes de guérison et de libération, ce sont des échos d’autres exemples d’œuvres corporelles de miséricorde.

Plusieurs fois dans le Premier Testament et dans le Nouveau, il y a une exigence de mettre en pratique ce qui a été lu ou entendu. C’est l’histoire de la maison bâtie sur le roc qui ne s’écroule pas malgré les intempéries. Et l’absence de mise en pratique est comparée à la maison construite sur du sable (cf Mt 7, 24-25).

Ne 8, 2-4a.5-6.8-10 ; Ps 18b ; 1 Co 12, 12-30 ; Lc 1, 1-4 ; 4, 14-21
P. Olivier Joncour

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