Faits pour la joie Homélie Dimanche de Pâques (20.04.2014)

Dimanche 20 avril 2014 Dim de Pâques St Pierre St Paul Colombes

Faits pour la joie

La joie de l'EvangilePar sa résurrection, Jésus nous invite à vivre la joie de l’Evangile. Car "Evangile" se traduit par "Bonne Nouvelle". Et si c’est vraiment une bonne nouvelle, nous devons y entendre la joie de Dieu qui veut cette joie en tout être humain car, à la différence des animaux, nous sommes créés à l’image de Dieu. Car Jésus veut que nous soyons ses amis (cf Jn 15, 14.15). Il nous dit : « Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que vous soyez comblés de joie. » (Jn 15,11) Si bien que « la joie de l’Evangile remplit le cœur et toute la vie de ceux qui rencontrent Jésus. Ceux qui se laissent sauver par lui sont libérés du péché, de la tristesse, du vide intérieur, de l’isolement. » (François, La Joie de l’Evangile 1). En début de la semaine sainte, j'étais à Lourdes pour le FRAT, le pèlerinage des lycéens d'Ile-de-France. A plusieurs reprises, ils ont chanté :

« Je suis dans la joie, une joie immense,
je suis dans l’allégresse, car mon Dieu m’a libéré. »
(Glorious, Dans la joie

 

Tendons vers les réalités d’en haut, et non pas vers celles de la terre

portons le maillot blanc de notre baptêmeAvec Jésus ressuscité, sortons des tombeaux de la tristesse, du désenchantement et du désespoir. Ne succombons pas à la tentation de la plainte, des récriminations, de la comparaison, de la jalousie, de l’insatisfaction permanente. Avec Jésus ressuscité, choisissons de revêtir le maillot blanc d’une équipe souriante, enthousiaste, une équipe dont les joueurs partagent la joie des petites choses du quotidien, des progrès de chacun, des qualités mises en commun, des initiatives suscitées par l’Esprit d’amour au service du bien commun.

Et cela doit se voir sur nos visages : enlevons nos masques de carême pour laisser voir la joie intérieure qui transfigure nos visages.

Cela doit s’entendre dans nos discussions : arrêtons de perdre notre temps et celui des autres en médisances, en comparaisons stériles, en dénigrements pour laisser entendre les raisons de remercier le Seigneur pour les merveilles qu’il fait dans nos vies, pour partager notre foi et nos espérances et faire connaître toutes les belles actions dont nous pouvons être témoins autour de nous.

Cela doit se voir sur nos mains : ouvrons nos poings fermés qui suggèrent la violence, ou mains fermées qui veulent tout garder ce qui nous appartient, pour laisser voir nos blessures passées et présentes, nos fragilités, nos peurs, nos souffrances, nos incompréhensions, pour construire un monde de justice et de paix.

Cela doit se sentir : arrêtons de transpirer de sueur comme le sportif qui court après les records ou les honneurs pour laisser parfumer le monde avec la bonne odeur du Christ, celle du St Chrême, dans la même liberté que celle de l’Esprit Saint, « le vent souffle où il veut : tu entends le bruit qu’il fait, mais tu ne sais pas d’où il vient ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né du souffle de l’Esprit. » (Jn 3,8)

Je vivrai pour annoncer les actions du Seigneur

L’annonce de l’Evangile n’est pas l’affaire de quelques-unes comme Marie-Madeleine, ni de quelques-uns comme Simon-Pierre et l’autre disciple, mais de tout le peuple de Dieu. Et je suis émerveillé par les moyens que les uns et les autres imaginent, dans la rencontre personnelle, sur internet, dans leur famille, avec leurs amis, dans leur quartier. Je m’émerveille du témoignage explicite ou non quand certains racontent comment ils en sont venus à la foi en Jésus, comment d’autres ont été réveillés de leur sommeil, comment certains se remettent en marche, comment d’autres se sentent attirés par une force qui les dépasse, comment un témoignage en acte pour quelques-uns, en parole pour d’autres va les toucher, va les bousculer, va les interroger. Comment certains quittent leur confort pour de nouveaux horizons, avec la part d’inconnu qui devrait être angoissante en temps normal, mais qui ne s’inquiètent de rien car ils vivent en compagnie et à la suite du Christ Jésus qui les a appelés, non pas à rester au centre, mais à aller à la marge, aux périphéries, pour faire connaître et proposer la rencontre de Celui qui est le Cœur du monde.

« Tournez les yeux vers le Seigneur et rayonnez de joie,
Chantez son nom de tout votre cœur,
Il est votre Sauveur,
c’est lui votre Seigneur. »

Ac 10, 34a.37-43 ; Ps 117 ; Col 3, 1-4 ; Jn 20, 1-9

P. Olivier Joncour

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