A Cana, le manque de vin révèle la foi en Jésus Homélie 2012.01.20 2° dim TO C

Dimanche 20 janvier 2013 2° dim TO C St Pierre St Paul Colombes

    A Cana, le manque de vin révèle la foi en Jésus

Aujourd’hui, je ne vais pas vous parler de l’alliance entre un homme et une femme. Mais de la foi de plusieurs personnes présentes aux noces de Cana : la foi de Marie, celle des serviteurs et celle des disciples.

La foi de Marie

Noces de Cana (Arcabas) : Jésus, Marie, serviteurs, disciplesC’est la foi d’une femme, une femme juive. Sa foi n’est pas née ce jour du mariage. Elle est ancrée au plus profond d’elle depuis son enfance, auprès de ses parents, Anne et Joachim, si bien que le jour de la visite de l’ange Gabriel, elle peut lui répondre en toute confiance : « Que tout se passe pour moi selon ta parole. Je suis la servante du Seigneur. » (Lc 1, 31)

Ce jour-là, après le mariage juif à la synagogue, il y a le repas de fête avec les familles et des invités. Parmi eux, se trouvent la mère de Jésus, Marie, Jésus et ses premiers disciples. Marie est une femme attentive. Elle s’est rendue compte qu’il y a un problème d’intendance : soit les invités étaient plus nombreux que prévus et le maître du repas n’avait pas prévu suffisamment, soit les invités ont bu plus de vin que d’habitude pour un tel événement. Les alcool-tests n’existaient pas à l’époque. Quelle que soit la raison, Marie a vu le manque et va le dire à son fils. Alors qu’elle sait très bien qu’il n’est pas vigneron, ni marchand de vin, elle croit qu’il peut faire quelque chose ! Même si Jésus semble la repousser et ne pas tenir compte de sa demande, elle ne se décourage pas. Elle persévère. Elle va parler aux serviteurs. Elle continue à y croire et crée les conditions pour que si son fils se décidait, il ait l’aide nécessaire de ceux dont c’est le rôle : les serviteurs. Faites tout ce qu’il vous dira.

Comme Marie, nous pouvons donc confier nos situations de manque à son fils, dans notre prière, avec l’assurance qu’il pourra faire quelque chose de bon, même si nous ne savons pas par avance comment.

La confiance des serviteurs.

A Cana, Marie demande aux serviteurs de faire confiance à son fils, JésusUn serviteur est fait pour obéir, allez-vous me dire. Ils n’ont même que cela à faire, sans discuter. Sauf que nous sommes dans une situation tout à fait originale. En effet, ce n’est pas le maître du repas qui leur parle, ni qui leur donne un conseil ou un ordre. D’abord, c’est une femme ! qui n’est ni la mariée, ni la mère du marié ou de la mariée ! Elle n’est qu’une des invités, après tout ! Pourtant, ils l’écoutent, sans rien dire. Ils savent qu’elle a vu qu’il manquait du vin. Ils l’ont entendu en parler à son fils. Et a fortiori, quand ce fils qu’ils ne connaissaient pas vient, et qui est un inconnu pour tous, lui qui n’est ni le marié, ni des familles des mariés, ni l’organisateur du repas, ils l’écoutent et lui obéissent. Après tout, ils n’ont rien à perdre. On ne sait jamais, même s’ils ne comprennent pas bien encore ce qui va se passer. Donc, ils remplirent d’eau les cuves jusqu’au bord.

Comme les serviteurs, nous pouvons faire confiance à ce que Jésus nous demande. C’est pour notre bien, et celui des autres invités, et même en surabondance : 600 litres de vin, c’était plus que nécessaire !

La foi des disciples.

Au mariage à Cana, Jésus et ses disciples Nous sommes au début du chapitre 2 de l’Evangile de St Jean. Les disciples venus avec Jésus à ce mariage sont donc en petit nombre : il doit y avoir tous ceux qui l’ont rencontré dans les jours précédents, ce qui est raconté à la fin du 1° chapitre : André et son frère Simon, Philippe et Nathanaël. Eux se sont déjà mis en route. Ils étaient en recherche. C’est à partir de ce premier signe que Jésus a accompli ce jour-là pour les invités dont ils faisaient partie en changeant l’eau en vin, qu’ils vont commencer à croire en lui. Car il n’y a que le Dieu créateur de toutes choses qui peut changer, s’il le veut, la nature des choses, pour le bien de l’humanité. C’est un acte de la bonté et de la puissance de Dieu, une de ses merveilles, comme il avait ouvert la mer Rouge pour laisser passer les hébreux qui fuyaient l’Egypte. Commencement des signes d’une longue série, dont quelques-uns ont été retenus par St Jean, écrit-il, dans sa conclusion, pour que « nous croyons en Jésus est le Messie, le Fils de Dieu » (Jn 20, 31)

Nous sommes comme des jarres remplies d'eau que le Seigneur vient changer en vinComme les disciples, nous pouvons donc demander à Jésus de faire grandir notre foi en lui et son Père, pour que, dépassant l’extra-ordinaire, le merveilleux et les grâces dont il nous comble, nous soyons des amis sur lesquels il peut vraiment compter jusqu’au bout !

Dans ce récit, nous avons découvert une diversité des manières de croire en Jésus. Nous nous sommes peut-être identifiés à Marie, aux serviteurs ou aux disciples. En cette ‘Année de la foi’, renforçons notre amitié avec Jésus comme les disciples ; faisons sa volonté en toute confiance, comme les serviteurs et, enfin, aidons d’autres à mettre leur foi en Jésus qu’ils ne connaissent pas, comme Marie l'a fait.

Is  62, 1-5 ; Ps 95 ; 1 Co 12, 4-11 ; Jn 2, 1-11

P. Olivier Joncour

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