Rapport de stage Homélie 16° dimanche du temps ordinaire B (22.07.2018)

Dimanche 22 juillet 2018 16° dim TO B Colombes

Rapport de stage

Dimanche dernier, Jésus donnait ses consignes aux Douze lors de leur premier envoi en mission. Quelques jours plus tard, ils sont de retour après avoir agi selon les consignes qu'Il leur avait données et sous son autorité.

Rendre compte

A leur retour, Jésus écoute les douze apôtres lui raconter ce qu'ils ont vécu au cours de leur première mission

Jésus les écoute car il est important qu’ils racontent ce qu’ils ont vécu. Ils prennent le temps de rendre compte, de relire ce qui a été vécu, de le partager à plusieurs pour apprendre ensemble à partir de ce qui a été vécu par les uns et les autres. Enfin, ils pourront remercier pour les réussites que le Seigneur a opérées à travers eux et apprendre de leurs échecs. Ils ont ensuite écouter Jésus qui donné des conseils, qui a mis en perspective, qui a donné du relief.

Se reposer

Jésus emmène les douze apôtres à l'écart pour se reposer après leur première mission

Ils ont droit à un repos bien mérité et c’est ce que Jésus leur accorde. A nous aussi après une année faite de travail, d’engagements en Eglise et ailleurs, de rencontres belles et vraies, d’événements douloureux et joyeux. Ils partent donc à l’écart, ils quittent la foule, les inconnus pour reprendre des forces avant de repartir et passer à l’étape suivante de leur formation.

Cependant, les gens les suivent et les retrouvent de l’autre côté. Ils coururent : ils sont pressés. On croirait voir le même empressement qu’une foule lors du passage d’une célébrité. En fait, ils ont été mis en appétit par les Douze. Ils veulent maintenant rencontrer Celui dont Ils leur ont entendu parler, Celui qui les avait envoyés, Celui au nom de qui ils agissaient. Les gens veulent Le rencontrer en vrai. Comme les Samaritains séduits par le témoignage de la Samaritaine (Jn 4, 39-42).

Jésus, le Christ, est le nouveau berger qu’annonçait le Seigneur par l’intermédiaire du prophète Jérémie. Il est celui que décrit le psalmiste : celui qui est présent dans les moments faciles comme dans les épreuves, celui qui connaît et prend soin des blessés de la vie, de ceux qui portent des fardeaux trop lourds pour eux. Il est celui qui protège son troupeau des agresseurs. Il le nourrit et lui donne à boire. Il permet au troupeau de grandir en nombre. Pour cela, il n’est pas seul et se fait aider. Il donne la direction et assure le leadership. Il donne les moyens pour que chacun puisse y arriver et réussisse. Il remarque les efforts et encourage les progrès de chacun en fonction de son histoire et de son parcours. Il s’inquiète pour ceux qu’il ne voit pas et va les chercher.

Les Douze sont rentrés fatigués. A cause de la charge, il arrive que certains frères prêtres décrochent car ils se sont isolés, ils n’ont pas été soutenus par leurs paroissiens ni par de vrais amis. C’est pourquoi, parmi les prières du Pape François du mois de juillet, il y a celle-ci : « Pour que les prêtres qui souffrent de la fatigue et de la solitude dans leur travail pastoral, soient aidés et consolés par l’amitié du Seigneur et de leurs frères. »

Relire sa vie et sa journée sous le regard de Dieu

Après une année pastorale riche, le Seigneur nous propose de nous reposer. C’est ce que nous avons fait, le 31 mai dernier, avec les responsables de groupe, services et mouvements, nous avons pris le temps de relire l’année et notre manière de vivre nos services en méditant personnellement le récit de la visitation de Marie chez sa cousine Elisabeth (Lc 1, 39-56). Lors du pélé des pères au Mont St Michel, l’un d’eux a témoigné de la relecture de sa journée chaque jour avant de s’endormir et des bienfaits pour lui depuis qu’il a commencé. Nous avons tous besoin de prendre du recul, pour sortir la tête du guidon, pour réaliser ce que nous avons vécu, pour en faire le bilan, pour regarder aussi dans quelle direction nous allons.

Dans la lettre aux Ephésiens, l’apôtre St Paul mettait en valeur la logique de communion, d’unité, de vivre ensemble avec les différences, de réunir ce qui était différent et opposé. « Heureux les artisans de paix, ils seront appelés fils de Dieu » disait Jésus au début du discours sur la montagne (Mt 5,1-12). Il a cherché à rassembler ce qui était dispersé. Il a cherché à réunir ce qui était opposé ou classé dans des des catégories différentes : ce n’est plus les uns contre les autres, mais les uns avec les autres, les uns et les autres. Il a relié ce qui était séparé. C’est lui l’artisan de paix qui a tout fait pour retrouver l’unité perdue depuis la Tour de Babel (Gn 11).

Le soir de la victoire de l'équipe de France de football contre la Croatie, la foule a envahi les Champs-Elysées à Paris

Nous qui avons tous en tête les images de grands rassemblements avec une foule nombreuse, comme dimanche et lundi derniers sur les Champs Elysées, laissons-nous enseigner par le Seigneur. Laissons-nous conduire à l’écart, auprès de Lui. Passons du temps avec lui, en sa compagnie. Cela fait tellement de bien. Si nous voyons une église ou une chapelle ouverte, franchissons la porte, asseyons-nous devant le tabernacle, apprécions la fraîcheur du lieu, inspirons et expirons lentement, prions dans le silence : nous sommes bien car nous sommes avec le Seigneur Et si c'est la messe, c'est encore mieux : la Communauté est rassemblée, nous écoutons Sa Parole et recevons son Eucharistie ! C'est ce que nous découvrirons grâce aux évangiles des prochains dimanches avec le récit de la multiplication des pains qui a lieu pour une foule affamée après avoir écouté Jésus lui parler.

Jr 23, 1-6 ; Ps 23 ; Ep 2, 13-18 ; Mc 6, 30-34

P. Olivier Joncour

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